Il y a une certitude dans notre rapport aux emoticones: ils sont présents au quotidien et dans tous nos rapports numériques, ils sont indispensables et automatiques.
Une nuit parisienne, après avoir peiné à rentrer chez moi , j’envoie un SMS aux trois amis avec lesquels j’avais passé la soirée pour leur dire que j’étais bien arrivée. Je reçois en retour trois réponses, trois émoticônes : un pouce levé, un visage souriant qui me fait un clin d’œil et deux mains qui applaudissent … Trois clins d’œil amicaux et drôles qui n’auraient pu être exprimés en mots et qui me disaient leur soulagement et leur remerciement pour les avoir prévenus.
👍🏻😉👏
L’émoticône s’est imposée dans toutes les communications, ou presque : SMS, e-mails, Viber, Snapchat et même, désormais, Twitter.
Nous avons l’impression de ne plus pouvoir nous passer de ces symboles. Besoin de combler un manque dans nos échanges. Ou Alors peut-être retranscrivent-ils simplement mieux nos pensées et dires. Combien de fois une personne n’a pas compris l’ironie d’une phrase par SMS. Ou une personne n’a pas compris nos avances. cela n’arrive plus grâce aux smileys.
“mais oui bien sûr😒”
“mais oui bien sûr😂”
Adieu les « Je t’aime » alors qu’un cœur suffit ! “Je t’aime” “❤️”. Facebook et son like dérivent du même besoin : interagir rapidement.ce qui est devenu une nécessité dans la société actuelle, tout va plus vite, le fait de donner notre avis, de partager nos envies, sentiments, ressentis n’échappe pas à la règle. Les emoticones remplissent une fonction qu’aucun point d’exclamation ou d’interrogation ne comblait : témoigner de nos sentiments. Ironie, timidité, tristesse, colère, admiration… Plus besoin de mots compliqués à écrire ou gênants à lire, un smiley et tout est dit.
on pourrait d’ailleurs presque parler uniquement par smileys :
