L’art et la liberté d’expression

Ai Weiwei naît en Chine en 1957, cette même année où son père Ai Qing, célèbre poète révolutionnaire est déporté. Ai Weiwei affirme en 2012 “J’en savais trop sur la véritable nature de ce système. J’étais irrécupérable”. Sa vie commence comme ça : il naît en tant que résistant chinois, révolutionnaire, ne souhaitant que la liberté.

Ai Weiwei est un architecte, sculpteur, photographe, et adepte des nouveaux médias. Il est un des artistes majeurs de la scène indépendante chinoise, produisant une œuvre provocatrice et politique.

Ai Weiwei part vivre à New York, commence des études dans une école d’art mais abandonne très vite. Il débutera en photographiant quotidiennement le monde qui l’entoure, les manifestations, le monde social et politique à New York. De retour en Chine, il devient un des piliers de l’avant-garde artistique et architecturale. Il se fait aussi détester par les autorités qui ne cessent de le recadrer. Cherchant à montrer les multiples aspects de la réalité en Chine, ses photographies témoignent du capitalisme anarchique qui se développe dans son pays et des contradictions de la modernité. Il ne cesse de publier des photos ou vidéos sur instagram provocatrices, qui encouragent à se sentir libre et montrent l’abus d’autorité… C’est un homme qui a entrepris de faire bouger la réalité. Il a été placé en détention le 3 avril 2011 par les autorités chinoises et libéré sous caution de 22 juin 2011. Il était interdit de sortie de territoire, l’artiste-activiste de 57 ans était privé de passeport depuis 2011 mais jeudi 30 juillet 2014 les autorités chinoises lui ont rendu.

Mais cela signifie-t-il que cet homme est libre ?

J’aimerais mettre les œuvres de cet artiste en comparaison avec le film Taxi Téhéran de Jafar Pahani, artiste engagé et interdit de pratiquer son métier dans son propre pays, montre, clandestinement dans ce film, comment est la réalité en Iran.

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Weiwei nu debout, juxtaposées par photo composite dans la place historique de Tiananmen en Chine. Sa nudité est autant un acte de dissidence comme il est une déclaration de la liberté artistique

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Ai Weiwei sous ces morceaux d’arbre mort assemblés pour composer les huit majestueux arbres qui accueillent le visiteur dans la cour de la Royal Academy. Juste à côté, Ai Weiwei faisant un fuck. Comme ne reculant jamais devant les autorités.

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“Bed” : un lit composé de cent cinquante tonnes de barres d’acier déformées par le séisme de 2008 en Chine ont été redressées pour former au sol un vaste lit de métal creusé

Je mets en parallèle avec cet article, le documentaire en entier sur Ai Weiwei qui s’appelle “Never Sorry”. Passionnant.

https://www.youtube.com/watch?v=rEggv7gmLfw

 

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