Rapport 4 ; le journal intime

Pierre Pachet propose la définition suivante du genre: Un journal intime est un écrit dans lequel quelqu’un manifeste un souci quotidien de son âme, considère que le salut ou l’amélioration de son âme se fait au jour le jour, est soumis à la succession, à la répétition des jours, source de permanence et de variation [1990, p.13].

De même, Jean Rousset [1986], l’un des grands critiques du journal intime, insiste sur l’assujettissement au calendrier qu’implique le recours au genre diariste. Il évoque uneclause de régularité, une exposition successive et récurrente du moi au passage du temps, qui fonde le genre et qui est attestée par la notation du lieu et de la date en tête de chaque page journalière. Cette simultanéité du discours et du vécu (ou quasi-simultanéité, selon Rousset, puisque le diariste se livre souvent à la rétrospection brève pour consigner les faits les plus récents), est constitutive du journal intime, quelle que soit la justification que le diariste donne à sa pratique d’écriture. Elle suppose une nécessaire discontinuité de l’écriture journalière, sa réitération périodique, qui interdit toute linéarité narrative et impose la primauté du discours sur le récit.

Exemple:

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Source : https://www.unige.ch/lettres/framo/enseignements/methodes/journal/ji042000.html
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