Le Print Club et le Selfie : une fausse image de soi ?
Les Print Club sont des cabines de photo développées depuis 1995 au Japon. Ces cabines permettent contrairement aux simples cabines de photomaton, de modifier la photo et de l’imprimer sur un papier autocollant ; ce qui encourage la collection de ces photos. Grâce au print Club, on peut ajouter du texte, des dessins, et même modifier la taille et la couleur des yeux et des cheveux. Il est possible de capturer la totalité du corps, même à plusieurs.
Les clients se rendent donc aux print club dans le but de prendre une photo qu’ils gardent et montre à leurs amis. Le but de la photo n’est donc pas de capturer un moment donné, et de retrouver le souvenir du moment grace à la photo. Tout les détails de la photo sont calculés, et même modifié. La photo devient alors une sorte de faux souvenir, avec une valeur affective complètement différente d’une photo prise sans préparation. L’image de soi même s’éloigne beaucoup de la réalité, (en parie car ce n’est pas le but des print club) .
Depuis l’accessibilité et la banalisation de la photographie et la possibilité d’envoyer et de partager des photos facilement, le selfie s’est largement développé. Selon la définition du selfie de Oxford Word un autoportrait prit par soi même d’un smartphone ou d’une webcam n’est un selfie que lorsqu’il est partagé sur les réseaux sociaux. C’est donc la diffusion de l’image de soi même, gérée par soi même. Il est possible de régler parfaitement l’image de soi même avant de la partager. Nous pouvons donc diffuser une fausse image de nous même qui sera souvent la première approche avec les autres, qui ne connaîtront de nous que cette fausse image. Et l’image que les autres ont de nous nous influence forcément.
Il est très difficile de se connaître soi même et d’avoir une image de soi même proche de la réalité, mais le selfie nous permet de fabrique notre propre image ou au moins de la changer. Il nous éloigne donc encore plus de la quête de la connaissance de soi et nous invite à regarder une fausse image de nous et de l’admirer.