Poésie minimaliste

La littérature minimaliste.

Voici ce que ça m’a évoqué en premier lieu : écrire une histoire avec le moins de mots possible, la plus courte possible, la plus simple, pas de ponctuation, pas ou peu de personnages, de verbes… bref toujours plus de règles pour en faire moins.

Puis pour mieux comprendre j’ai cherché chez les auteurs que je connaissais des traces de minimalismes, et j’ai trouvé un micro-récit.

On dit que la première histoire la plus courte créée le fut par Hemingway « A
vendre : Chaussures de bébé, jamais portées. ». Cette nouvelle a été rédigée dans les années 1920 dans un bar, où on lui avait lancé le défi d’écrire une nouvelle en 6 mots.  Hemingway considéra que c’était la meilleure histoire qu’il avait écrite. En effet cette micro-nouvelle est très évocatrice, et c’est le lecteur qui explicite cette triste histoire en forme de petite annonce.

Ensuite je me suis dis que j’avais vraiment envie d’écrire de la poésie.

Enfin l’idée m’est venue après toutes ces étapes : la poésie minimaliste, sans verbe. Essayer de créer un ambiance de faire passer une idée malgré l’absence de verbe, voilà mon exercice d’écriture minimaliste.


La nuit

Dans la chambre, une table, une chaise, un homme. Aucun bruit . Sauf. Sa respiration. Nerveuse.

Son regard . l’objet devant lui. La seule source de lumière de la pièce, une bougie, son socle, lueur de métal.

Le temps. un instant. Précis. Inspiration, expiration.

La flamme. Fin. La pièce bientôt froide.

Elle.

Rêve de douceur, trêve de douleur. Elle. dans cette illusion, sourire aux lèvres. Enchantement. Irréalité.

Son corps sous le drap. Ses cheveux sur l’oreiller.

Ni mouvement, ni tension. Elle, dans son imaginaire.

La respiration, uniquement.

La flamme morte.

Le temps. Maintenant.

Dans la chambre, l’homme. L’endormie, bien-aimée, le souffle. Puis rien.

Pour une passion éternelle.
Irrémédiablement.

Rien.
Dans la nuit, deux corps, froids, pour l’éternité.

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et le poème original que j’ai écris avant que je le modifie :

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