Création poétique fondée sur la mémoire subjective et la mémoire substantielle

PARTIE 1

Après avoir assisté à l’intervention de Manon Giacone et après avoir pu découvrir sa pratique portée en partie sur son histoire personnelle, comme par exemple des lieux de son enfance ainsi que d’autres éléments propres à son vécue ou bien encore de personnes auxquelles elle est attachée. On constate alors que cette création sur la mémoire subjective, qu’elle soit littéraire où photographique est une pratique qui plonge réellement le spectateur dans l’intimité de l’individu, une pratique qui ouvre d’une certaine manière au spectateur la porte d’entrée au « jardin secret » de l’auteur.

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Dans le travail de Manon nous pouvons voir certaines photos être accompagnées de commentaire, comme par exemple « je ne veux pas vivre l’histoire de ce monde », ou encore « comment pourrai-je adhérer à un tel monde ?» je ne me permet pas de juger l’éthique de l’artiste, toutefois par certaine de ses déclaration celle-ci exposes des pensées, des sentiments ainsi que des conceptions qui lui sont singulières…

Cependant, même en exposant son histoire personnelle par la photographie ou autre médium qu’il soit à différentes personnes en simultanée, étant donné qu’il s’agit là avant tout d’une pratique intime. Ces photos aussi diversifiées qu’elles soient ont chacune leurs histoires propres, qui ne parleront mieux qu’à leurs auteurs eux-même qui qu’ils soient, leur conscience étant certainement imprégnée de cette vérité.

Tout cela me fait penser à la théorie du punctum établie par Rolland Barthes, c’est en réalité comme une une sorte de « piqure » provoqué au sein de la conscience du spectateur à son insu, par un élément se trouvant sur une photographie, une peinture ou un objet quelconque, élément ne parlant qu’à lui et à lui seul uniquement. Ainsi ce sont donc de véritable journaux intimes photographiques que Manon Giacone partage avec son spectateur, une sorte de conversation intime.

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PARTIE 2

Nous avons également eu le droit à l’intervention de Florent Gadenne, plasticien, ainsi qu’à sa fameuse collection « d’objets culte ».

J’ai trouvé intéressant l’intérêt porté à ces différents objets que l’on utilise dans la vie de tous les jours, objets que nous pourrions qualifier parfois même de banal mais qui pourtant sont chargés d’histoire à la fois par le maniement, la répétition ainsi que la force que l’on exerce sur eux, mais aussi par leurs origines, c’est-à-dire la matrice porteuse de la matière ayant servi à la fabrication de l’objet. Il appui ces propos en nous introduisant à la notion du chôra de Platon qui nous parle du tissu relationnel autour d’une œuvre, en d’autres termes de sa source.

Nous voyons au sein de la collection par exemple l’état d’objet neuf et celui qu’il atteint après un certain temps d’utilisation, l’usure étant le résultat des pressions, des chocs et des frottements que nous y appliquons, ainsi ils se retrouvent être empreint de l’intérêt que nous pouvons leur porter.

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