Autofiction : Pluie pasagère

 

Une, deux, trois, quatre, dix-huit, vingt-deux…Il a plu ce jour-là, c’était 18 Mai 2017, sur le quai de la Gare RER C de St Michel sur Orge.

J’ai pris le train de 11:15 terminus Invalides pour me rendre à Paris, je devais rejoindre deux amies là-bas, Maneko et Melysoy. J’ai rencontré Maneko à la fac de St Denis Paris VIII pendant un cours magistral d’histoire de l’art. Si je devais la décrire, je dirais qu’elle a la peau basanée dû à ses origines Nord-Africaine, elle avait l’avantage d’avoir une silhouette longiligne, ses lèvres étaient pulpeuses et maquillées d’un rouge à lèvre bordeaux tirant sur le marron, ses cheveux étaient long et châtain foncé. Vestimentairement parlant, elle avait le don de savoir accorder les imprimés et les couleurs ensemble, ça me fascinait. Tout le monde la connaissait dans la promo et semblait l’apprécier à sa juste valeur, son sourire égayait son visage, cela la rendait davantage plus jolie. Quelques temps après l’avoir rencontrée, elle a quittée Paris VIII pour des études d’architecture, c’est à ce moment-là qu’on a commencé à se rapprocher, pour mon plus grand bonheur. Au tour de Melysoy, je l’ai rencontré par le biais de Maneko lors d’une sortie organisée, elles sont devenues amies quand elles étaient ensemble en étude d’architecture. Melysoy était un peu plus grande que moi, elle avait les cheveux châtain clair et coiffé en carré court, ses lèvres étaient à peine pincée lui donnant l’impression d’avoir la bouche en cœur. Elle avait toujours le visage habillé par un léger sourire, ce qui la rendait plus douce et chaleureuse. Au niveau de son style vestimentaire, elle me faisait souvent penser aux filles Coréennes qui s’habillaient streetwear. Tout comme Maneko, je me suis très vite attaché à elle et depuis nous nous voyons presque toujours toutes les trois ensemble.

Je décide de rendre la prochaine demie heure de trajet plus agréable en sortant de mon sac, un livre de Haruki Murakami plus précisément le premier tome de 1Q84. L’univers de cet écrivain me transportait, pour être honnête je ne m’attendais à rien la première fois que j’ai lu un de ces livres. Maneko m’avait offert pour mon anniversaire Kafka sur le rivage, elle était intimement convaincu que ce livre me plairait et elle n’a pas eu tort. Après quatre jours de lecture intensive, c’était devenu mon livre préféré. J’étais assise près de la fenêtre dans le sens de circulation du train, je regardais le paysage défilé rapidement sous mes yeux. Les gouttes de pluie tapotaient légèrement la vitre mais assez pour être distinctement audible au milieu des conversations téléphoniques,des rires et reniflements des autres usagers du wagon. Plongé dans mes pensées,  je me disais qu’en tempes normal la pluie provoquait chez la majorité des gens un réel agacement par peur d’être trempé, d’attraper froid ou d’être en retard quelque part mais en ce qui me concerne c’était différent, j’aimais la pluie. J’aimais écouter le bruit des gouttes heurter mon parapluie et qui par faute d’adhérence, glissaient à vive allure tout le long en finissant leur périple par une nouvelle chute. J’aimais par dessus tout l’odeur de la terre mouillée mêlée à celle de l’herbe coupé, c’était un excellent remède contre le stress causé par la vie étudiante ou tout simplement le quotidien. Je repris par la suite la lecture de mon livre en terminant le peu de trajet qu’il me restait en lisant quelques pages de ce dernier, en relevant brièvement la tête j’ai remarqué que la pluie s’était arrêtée…

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