Autofiction (Création de romans rapport 3)

J’ouvre mes yeux. Devant moi, à travers la vitre, j’aperçois deux yeux qui m’observent. Non, ce ne sont pas des yeux, ce sont des lunettes. Rondes, propres…Parfaites. Et un sourire. Un sourire qui ne seulement fait peur mais qui est aussi rempli d’émotions. Rage, haine, douleur, excitation…

« Où suis-je ? De l’eau… Une piscine ? Non, pas possible. Je suis à l’intérieur d’un cylindre de verre mais je n’arrive pas à voir ce qui se trouve à l’extérieur. Je n’arrive pas à bouger mon corps, même pas un doigt. Seulement mes yeux répondent. Putain, qu’est-ce qui m’arrive !? ».

Je baisse mon regard. Il me faut quelques secondes pour comprendre ce que je vois… Je suis nue. Des câbles couvrent une énorme partie de mon corps. Des liquides entrent et sortent. Ce n’est pas du sang, c’est un liquide plus dense, d’une couleur violette très étrange. Et c’est là que je réalise…Mes bras, mes jambes… pourquoi sont-ils aussi petits ? J’ai pourtant 17 ans !

Je suis enfermée dans le corps d’une petite… ce n’est pas une fille quiconque, non, c’est mon corps d’il y a 10 ans. L’horreur.

J’essaie de toutes mes forces de bouger mais je n’y arrive pas. En fait je n’y arrive jamais.

J’ai compris.

« Qu’est-ce que tu vas me faire cette fois, espèce d’enfoiré !? » J’arrive à crier. C’est une première.

Son vieux sourire se transforme lentement en une bouche de concentration. Il est excité, mais maintenant l’image qu’il projeté est celui d’un neurochirurgien qui va réaliser l’opération la plus compliquée de sa vie.

Je le perds de vue mais pas pendant longtemps. Il revient avec une sorte de cuillère â glace en métal complètement désinfecté. Elle brille plus que tout dans cette chambre noire.

Des souvenirs me reviennent. J’ai déjà été dans cette pièce. Dans ce même container cylindrique en verre. J’ai déjà vu ce sourire, c’est toujours le même sourire. Ces lunettes aussi. Ça me revient. Et c’est là que la peur me domine. Innumérables fois j’ai été victime de ce monstre. Je ne suis qu’un rat de laboratoire. Il m’enlève des parts de mon corps. La dernière fois c’était ma main droite et la fois d’avant, mes oreilles. Je ne comprends pas !

« Qu’est-ce que tu veux de moi !? Je te jure, si tu me touches, tu meurs ! » Je cris, mais c’est que la peur qui parle.

Une voix profonde, lente, et presque charmante sort de sa bouche :

« Salut ma belle, as-tu bien dormi cette nuit ? Un jour tu comprendras, cette souffrance est vitale pour nous deux. Ne m’en veux pas mais…il faut que je te le retire… »

Je n’arrive pas à comprendre comment il le fait, mais ses mains transpercent la vitre. Peut-être qu’il n’y a pas de vitre du tout, je n’en sais rien et je m’en fous… Lente et précisément ses mains portent cette espèce de cuillère vers moi…

« Pas mon œil, pas mon œil, PITIÉ !!!

AAAAAAAAAARRRRGGGHHHHH !!!!!!

A ce moment-là, je me lève d’un sursaut de mon lit et je tombe comme une merde. Je suis trempée de sueur et je tremble.

Mon dieu, que je déteste ces rêves éveillés qui hantent mes nuits. Ils deviennent de plus en plus réels et surtout, de plus en plus récurrents…

TO BE CONTINUED…

Ceci fait partie d’une idée pour une BD que j’aimerais écrire. J’espère que c’est de votre gout !

 

Huan WILCHES

16701323

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