Rapport 3 Exposition de soi

Rapport 3 ; Réflexion sur l’utilité de l’exposition de soi “artistique” à l’époque des médias mobiles

Dans nos sociétés actuelles où ce qu’on pense “privé” ou “intime” est de plus en plus médiatisé et notamment dans le domaine de l’art, l’exposition de soi devient un choix important de l’artiste. J’aimerais alors présenter Sophie Calle qui nous fait réfléchir sur le sujet de l’exposition de soi.

Sophie Calle est une artiste française née à Paris en 1953. Dans ses oeuvres elle raconte sa vie intime à travers plusieurs supports comme la photographie, le film, le texte, l’installation, la performance…

D’après Maxime Lachaud “L’art de Sophie Calle est difficile à décrire. Certains parlent de happenings, d’autres disent que c’est un art de la narration, mais il s’agit avant tout d’un art pour s’aider à vivre, aux vertus thérapeutiques, et mené par des règles du jeux où l’artiste est à la fois maître et objet. Relevant du domaine de l’expérience, cette confusion d’identités nous parle d’absence et transforme le sentiment en rituel anthropologique”.

Pour Sophie Calle, sa vie intime, le quotidien et le corps font l’objet de ses oeuvres. Les actions se révèlent à d’autres et tout acte de produit intentionnellement deviennent une oeuvre. L’artiste a essayé que son être transforme le sujet en objet afin d’être observatrice elle-même. Cela nous donne l’impression qu’elle devienne comme un personnage imaginaire ou un étranger dans ses oeuvres même si elle parle d’elle-même. C’est-à-dire elle crée un monde de fiction. Il n’y a aucune preuve pour soutenir que son histoire est vraie, pourtant elle tient le récit autobiographique de ses nombreuses ouvrages. Elle n’existe donc qu’avec l’oeuvre.

En 1993, l’écrivain américain Paul Auster publie un livre “Léviathan”  où il met en scène un personnage d’artiste fantasque Maria inspirée de Sophie Calle. Elle est attirée par ce qu’elle est apparu comme un personnage fictif dans le roman (idée de double) et dans son oeuvre Doubles-jeux elle décide de jouer en mélangeant la réalité et la fiction avec Paul Auster. Calle a demandé à Paul Auster de créer un personnage qu’elle va imiter dans sa vie quotidienne.

doubles jeux

Cependant, ici, distinguer la vérité (la réalité) et la fiction n’a pas d’importance. Les enjeux du travail de Sophie Calle est à s’amuser comme un jeu étant flou la frontière entre la vérité et la fiction.

Dans ses nombreux oeuvres, elle prend sa propre vie comme sujet de l’art et les choses quotidiennes comme scénario fictif. L’art de Sophie Calle n’objective pas la vie, pourtant c’est une façon de regarder sa vie de loin.

This entry was posted in exposition de soi 2017 rapport 3, Uncategorized. Bookmark the permalink.