Artistes contemporains chinois: Ai Weiwei et Liu Bolin

Rechercher > Google > Art contemporain chinois >

Au début du XXème siècle, l’art est concilié avec le pouvoir politique communiste du pays. « Le réalisme socialiste » – aussi dénommé « art totalitaire » – est imposé et officialisé par Mao Zedong. L’éloge du sens de la famille et de la communauté sont les seuls sujets.
Un mouvement de réformes suite à l’ouverture du pays s’ensuit, dû à l’arrivé de Deng Xiaoping au début des années 1980. L’art chinois contemporain se distingue véritablement entre 1979 et 1989 suite à une nouvelle vague, caractérisée par la liberté d’expression et une explosion créative. De nouveaux mouvements artistiques naissent, dont le xiamen dada et le political pop art, contrant l’art officiel.
→ Réalisme cynique : Ce mouvement représente des thématiques telles que la critique de la société de consommation, le désenchantement face aux mutations socio-urbaines et la nouvelle approche du corps.

→ Artistes chinois exilés : il est difficile de définir une liste, pour une raison politique – comme le printemps de Pékin de 1989 ou personnelle. L’art contemporain chinois est de dimension nationale et internationale, d’origine chinoise.

Rechercher > Google > Art contemporain chinois > Artistes contemporains chinois >

Pourvus d’inspirations, les artistes contemporains chinois sont provocateurs ou encore joueurs, attirant l’attention du marché de l’art mondial depuis les années 2000. Ils ont tous ce point commun d’être profondément marqué par la politique de la Chine, laissant apparaître des éléments dénonciateurs dans leurs œuvres.

Question :Pourquoi avoir fait des recherches sur l’art contemporain chinois pour ce travail ?
Réponse : Comme expliqué ci-dessus, au cours de nombreuses recherches et découvertes, je me suis rendue compte que les artistes chinois contemporains sont très marqués par la politique de leur pays. Sujets à la censure, ils font preuves d’ingéniosité pour la détourner tout en exprimant leurs convictions, comme le fait Liu Bolin dans sa série Hiding in the City. Ou encore, dénoncent brutalement et explicitement comme le fait Ai WeiWei avec June 1994.

 

Rechercher > Google > Art contemporain chinois > Artistes contemporains chinois > Ai Weiwei

Ai Weiwei est un artiste chinois né le 28 août 1957, à Pékin. Il est un artiste majeur de l’art contemporain chinois indépendant . Il est aussi sculpteur, performeur, photographe, architecte, commissaire d’exposition, réalisateur et blogueur. Mais surtout militant. Il est pleinement engagé dans l’actualité. Il n’hésite pas à critiquer avec une œuvre prolifique, iconoclaste et provocatrice. Il aborde les conditions sociales en Chine, ainsi que dans d’autres pays en livrant son témoignage sous divers formes. Il fait preuve d’activisme social, qu’il présente dans ses interventions publiques.
Dû à son art engagé, il a été arrêté et placé en détention le 3 avril 2011 par les autorités chinoises. Il avait été libéré sous caution le 81 jours après, le 22 juin 2011 et assigné à résidence, surveillé en permanence. Il est privé de son passeport et interdit d’exposition. Accusé de fraude fiscale, il verse 2,4 millions d’euro d’amende. Après être sorti, il est parti aux Etats-Unis, puis s’est exilé à Berlin, où il obtient un visa de 3 ans. Il a vu son atelier saccagé, son blog fermé, ses proches harcelés et d’autres humiliations.
Aucun fait de fraude fiscale n’a été avéré durant cette affaire, ce qui a toujours été démenti par l’artiste. Manœuvre peu rare, l’état chinois craint qu’un individu lui fasse du tort à l’étranger.
Durant son arrestation, les œuvres ont continué à être exposées dans divers pays. Pour lui, c’est un geste lourd de sens, qui s’adresse au régime communiste.

Rechercher > Google > Art contemporain chinois > Artistes contemporains chinois > Ai Weiwei > Ses œuvres

En 1993 à Pékin, il livre des performances en montrant la réalité urbaine et sociale de la Chine, cachées par le gouvernement.
En Juin 1994, cinq ans après la répression des manifestants de 1989, il réalise un cliché de sa femme s’exhibant en face du portrait de Mao, sur la place Tian’anmen.

Le 10 Octobre 2010 jusqu’au 2 Mai 2011, l’installation « Sunflower Seeds », dans le cadre des « Unilever series » a été présenté à la Tate Modern museum de Londres. Cette œuvre présente des millions de graines de tournesol ; celles ci sont la représentation du peuple se tournant vers Mao Zedong, comme les tournesols vers le soleil.

En Avril 2014, une exposition lui étant consacré du nom de « Evidence ». Celle ci est composée d’œuvres monumentales, de photos et de vidéos, témoignant encore une fois sa rébellion face au régime chinois qui cherche à le bâillonner.
Du 11 Septembre au 18 Novembre 2017, Ai Weiwei présente une exposition à la galerie Massimo De Carlo à Milan. C’est une série de sculptures et installations, dont la première pièce présente une très grande sculpture, Garbage Container. Cet objet ressemblant à une armoire, démontre un commentaire tragique sur la vie des enfants pauvres en Chine. Ce travail dénonce la censure et la liberté d’expression en mettant en scène des images répétées de caméras de surveillance, le logo Twitter Bird et une icône d’apaga, qui depuis 2009 est devenu un symbole de la lutte pour la liberté d’expression en Chine.
Actuellement, il consacre la plupart de son temps à traiter le sujet sensible que sont les réfugiés dans le monde. En 2017, il a réalisé un film documentaire « Human Flow », où il visite 40 camps de réfugiés dans 23 pays. Il démontre les trajectoires de ces réfugiés en souffrance dans le monde. Il s’était dans un premier temps servi uniquement de son smartphone pour le réaliser. Il fût rejoint ensuite par un producteur allemand Heine Deckert. Ce film a été sélectionné pour les Oscars 2018. Pour faire réaliser le drame des réfugiés en Méditerranée, il a réalisé une installation « Reframe » constituée de 22 canots pneumatiques sur la façace du Palazzo Strozzi en 2016.
L’oeuvre la plus marquante dans cette lutte est le gigantesque canot gonflable de 70 mètres de long flottant dans le vide avec 258 réfugiés à son bord.

Il a une manière d’être constamment avec le monde. D’où l’idée d’entrelacs, de liens qui ne cessent de se tisser par-delà des frontières et les obstacles en tout genre. Il n’hésite pas à utiliser son histoire personnelle dans ses œuvres.

Pour lui, « il s’agit d’un travail sur la liberté d’imagination et la persistance des idées. »

Rechercher > Google > Art contemporain chinois > Artistes contemporains chinois > Ai Weiwei > Œuvres de Ai Weiwei > Artiste Ai weiwei médias réseaux sociaux > Lien avec l’exposition de soi et dispositifs mobiles >

Ai Weiwei a prouvé qu’il maîtrisait l’art de la communication, au travers de son exposition « Entrelacs », qui avait été exposé au Jeu de Paume à Paris le 21 février. C’est une expo-média qui se feuillette comme un magazine d’images, où sont présentes quelques dizaines parmi les 250 000 clichés présents dans ses archives. Les images sont si percutantes, que l’absence d’images suffit.
Dans ces images, nous retrouvons des photographies prises à New York lors des années 1980 – un temps d’insouciances –, de nombreux autoportraits, des « twitpics » prises à la va-vite de la Chine en perpétuel chantier sous la série « paysages provisoires », ou encore la fameuse série « Etudes de perspective » mettant en scène un doigt d’honneur.

L’image de Ai Weiwei est omniprésente. Comme ses modèles Andy Warhol et Marcel Duchamp, il a su faire descendre l’œuvre d’art de son piédestal et a su construire sa propre image, très distinguable.
Il est présenté comme « artiste-twitterer », par le fait qu’il a fait d’internet son principal support de création. Ce dernier est considéré comme créateur et comme communiquant. Il déclare lui-même qu’il est « un média chargé d’un message ».
Il expose parfaitement ses pensées, mais aussi celles du peuple chinois réprimé. Au travers de la série « paysages provisoires » il immortalise des chantiers, qui sont l’autre visage de la modernité chinoise. Cela démontre qu’elle est propriétaire de toutes les terres du pays, faisant ce qu’ils veulent sans l’avis des habitants. Mais aussi des clichés des dégâts causés – les bâtiments ont été construits sans respect des normes de sécurité – par le séisme du 12 mai 2008 dans la province du Sichuan, au centre de la Chine. Il a eût l’audace de créer de nombreux pseudonymes sur le réseau social chinois Weibo, pour publier régulièrement des noms d’enfants morts lors de ce séisme. Dans la série « Études de perspective », il expose sa haine et sa colère au travers de ce doigt d’honneur. Il expose ses sentiments, et donc s’expose lui-même. Il parle pour ceux qui ne peuvent s’exprimer. Il veut remettre en cause l’importance des icônes du pouvoir ou de la culture. Il utilise les réseaux sociaux pour propager ce qu’il veut montrer et faire entendre. Et c’est la raison pour laquelle il est considéré comme un héro pour la jeune génération chinoise.
User les réseaux sociaux c’est user des images. Il prend des clichés de ses performances et les publient, ce qui lui a causé des ennuis venant des autorités chinoises. Mais il ne s’est jamais arrêté.
Durant son arrestation, en signe de protestation, il fait tourner une campagne pour récupérer son passeport. Il photographiait des bouquets de fleurs différents chaque jour et les postait sur instagram, twitter et son blog. Ce qui a été largement soutenu par la communauté Twitter sous le hashtag #flowersforfreedom. Le jour de la restitution fût le 600ème jour de sa campagne. Jusqu’à l’image de lui avec son passeport récupéré, cette campagne a fait le tour du monde, montrant à quelle point son influence sur les réseaux est importante !
De 2005 à 2009, il a aussi tenu un blog où il diffusait des photos que le pouvoir cachait. Il publiait des photos de manifestation, ou encore de nombreux clichés de lui-même (par exemple celle de lui dans un ascenseur avant d’être placé en garde à vue en 2009).
A partir du 11 Juin 2012, il utilise Instagram pour son même engagement politique. Il expose une photo de lui-même, tenant sa jambe imitant une arme. Il montre son propre corps comme une arme. Il invite ses utilisateurs à faire de même, pour lutter l’utiliser abusive d’armes dans la lutte du gouvernement chinois contre le terrorisme.

Son exposition de lui-même comprenait ses pensées mais aussi son histoire, deux éléments sources de son art. Ai Weiwei est souvent représenté comme l’homme au doigt d’honneur par les non-connaisseurs. Cela a pour désavantage de démontrer une fausse image. Geste infondé, photo insensée, personnage fou… Alors qu’en s’y approchant et étudiant, on découvre qu’il y a une véritable intention derrière. Et cela vaut pour la majorité de ses œuvres. En apprenant qui il est véritablement, l’image qu’il démontre a beaucoup plus d’impact. En sachant à quel point il est impliqué dans sa lutte, on ressent ses sentiments et sa volonté dans ses œuvres. Les réseaux sociaux ou même l’internet montrent une image trompeuse. Celle-ci peut rapidement être sortie du contexte, étant facilement utilisable.
D’une part les réseaux sociaux nous incite à apprendre davantage et d’une autre part nous restreint à une image trompeuse.
L’internet, principal source de création pour Ai Weiwei, lui a valu de nombreux ennuis auprès des autorités. Il a partagé en ayant conscience de l’impact que ça aurait, il utilisait braillement les réseaux sociaux. Et il n’a jamais cessé sa lutte et sa façon de faire. Cela a prouvé que l’influence qu’il avait, le public qu’il avait acquis lui a apporté beaucoup et l’a aidé dans sa lutte. Ils ont collecté des dons lorsqu’il avait rencontré des difficultés financières et ont affiché leur soutient lors de sa campagne #flowersforfreedom.
Internet est pour lui avant tout « un miracle pour la liberté individuelle et sociale ».

« Si mon art ne concerne pas la douleur et la tristesse des gens, quel est le but de « l’art » ?

Rechercher > Google > Liu Bolin

Liu Bolin est un artiste activiste performeur chinois né le 7 janvier 1973, dans la province de Shandong. Artiste contestataire connu internationalement pour ses photos de lui-même dissimulé dans ses paysages, il est nommé « l’homme invisible ».
Il obtient d’abord un diplôme de sculpture à l’université des Beaux Arts du Shandong où il enseigne pendant 4 ans. Il poursuit ses études à Pékin où  il obtient un master en sculpture (MFA) à l’Académie centrale des Beaux-Arts de Pékin (2001). Il s’oriente vers la photographie et les performances après la destruction de son atelier par le gouvernement chinois en 2005 en préparation des Jeux Olympiques de Pékin. Il vit et travaille actuellement à Pékin.
Il a acquis une réputation mondiale, exposant régulièrement dans de nombreuses galeries ainsi que des festivals de photographies dans le monde.
Ses œuvres les plus populaires sont « Hiding in the city », une série photographique qui a commencé en tant qu’art de la performance en 2005. Depuis, il créé des œuvres mêlant la performance, le body art, l’art optique et la photographie. Celles-ci représentent quatre grands thèmes : la politique et la censure, la tradition et la culture chinoise, la société de consommation et la liberté de presse. Il pose pendant des heures devant un lieu symbole de la révolution culturelle chinoise ou de grands changements dans le pays. Les yeux fermés, vêtu de son uniforme de soldat, il disparaît dans ses décors pour dénoncer, dissimulé sous le maquillage – qui s’avère être de la peinture à l’eau – préparé par ses peintres-assistants. Son corps devient une sculpture vivante. Il photographie ensuite la performance, afin de la figer. De cette façon, il aborde la problématique de comment se fondre dans le paysage consumériste ou sociologique chinois. Pour l’artiste, ce sont des métaphores pour exprimer le sentiment d’anonymat et d’ostracisme qu’il rencontre en tant qu’artiste contemporain en Chine. Il estime que « Le camouflage est un moyen pour avertir les gens de ce qui les menace. ».
Cette série est une profonde réflexion sur la condition humaine. « Je ne voulais pas me cacher dans l’environnement, mais au contraire, c’est l’environnement qui me pénètre », explique l’artiste. Pour lui, c’est une rébellion silencieuse. Il devient littéralement un homme transparent dans la société, presque annihilé par le pouvoir de la société de consommation, s’efface et ne compte plus. Il ne cherche pas une manière de disparaître pour montrer la perte d’une conscience individuel, mais insiste sur les dégâts causés par l’environnement urbain sur les individus. Il éprouve « le besoin d’apporter sa pierre à l’édifice de l’art contemporain chinois en dénonçant tout ce qui ne va pas en Chine, et dans le monde ».
Liu Bolin nous interpelle sur le conflit entre sa culture et cette frénésie de développement économique. Ses œuvres témoignent de ce sentiment d’impuissance et de souffrance de l’homme au contact de cette nouvelle forme d’évolution environnementale.

Rechercher > Google > Art contemporain chinois > Artistes contemporains chinois > Liu Bolin > Ses œuvres

Suite à la démolition de son atelier en 2005, situé dans le quartier d’artistes rasé par le gouvernement chinois, son travail devient plus politique, sous forme de protestation silencieuse de l’État. Il démarre sa première série « Hiding in the city » qui l’a fait connaître internationalement. Il réalise « Suojia Village », un autoportrait de lui-même immobile, recouvert de peinture, se fondant dans les décombres de son atelier. Il considère que ce n’est pas une simple pose, mais que c’est la démonstration de comment les autorités ont voulu gommer les artistes du paysage.

L’artiste se rend compte de la fragilité d’un individu contre le système. Il montre comment l’individu se perd dans une identité de collectivité, en se cachant devant le drapeau chinois dans « In Front of the Chinese Flag » ou encore « The Photo Of The Whole Family III ». Ou bien la société de consommation en se cachant devant un rayon de supermarché de canettes de boissons importées dans « Supermarket II ».

« Hiding in the City » a inspiré d’autres séries similaires, notamment « Shadow ». Elle explore la relation de l’individu à son environnement naturel. Au lieu de se peindre, il s’étale sur des surfaces pendant les périodes de pluie, laissant la marque sèche de son corps. Cette empreinte disparaît rapidement après son départ, démontrant à quel point les hommes sont impuissants face à leur environnement.


En 2007, il réalise la série « China Report 2007 », qui dénonce le gouvernement chinois qui minimise les images des catastrophes. Il sélectionne des photographies issues de journaux officiels abordant les faits de catastrophes environnementale, la construction et démolition d’infrastructure et l’instabilité sociale. Celles-ci sont des images non révélatrices et sont minimisées. Il les peint alors.
En 2008, il réalise une série de sculptures nommées « grands personnages rouges ». Elles sont faites de résine peinte et représentent des hommes alignés, sans tête, les mains rouges sur les yeux ou des corps très maigres avec des visages sans yeux. Il explique que : « L’homme avance à l’aveugle dans le monde, il ne voit pas clair. Il se cache à lui-même certaines choses, on lui en cache aussi ». Ses sculptures interrogent les notions de dedans/dehors, créant des jeux d’illusion à haute charge symbolique et politique.
En 2009, il réalise des sculptures qui s’enflamment dans sa série « Burning man Obama ». Dans la tradition chinoise, l’élément du feu est associé à la couleur rouge, qui est celle de la nation chinoise. Dans ses sculptures, l’homme devient rouge en brûlant, ce qui reflète la réalité de son pays.


Dans son dernier travail de sculpture, sa série « crawling man » Liu Bolin parle encore de dissimulation.
En 2013, il réalise « La liberté du peuple ». Il se fond dans le célèbre tableau d’Eugène Delacroix, au milieu des naufragés, vêtu – comme la plupart du temps – de son costume militaire de l’époque Mao.
En 2014, Liu Bolin présente au lieu d’exposition Paris Art Fair « Iron fist », une œuvre sculptée impressionnante haute de 4 mètres représentant son poing gauche gravé du slogan de propagande actuel de la ville de Pékin, le Beijing Spirit « Patriotisme, Innovation, Intégration et Vertu ». Ce poing, tourné vers le bas, s’oppose au symbole révolutionnaire du poing dressé vers le ciel et représente peut-être la fin d’une époque. C’est la dernière sculpture qu’il a réalisé.

En 2015, en soutient à Charlie Hebdo, et à la liberté de la presse, il réalise une grande photo sur un fond de couvertures du journal dans lesquelles lui-même et des rédacteurs de journal se fondaient.
En février 2017, il réalise sa première performance à Madrid, « Undercover » à la Odalys Galeria de Arte. Elle se définit par un terme qu’il a innové, le « self-induced disintegration », faisant référence à la désintégration qui découle de la dissolution psychologique du citoyen.
Le 11 Juin 2017, à Biarrits en France, il organise une performance dans les locaux de la Surfider Foundation, une ONG qui défend les océans, où les déchets s’accumulent sur les plages. Le projet est une collaboration entre l’artiste, la Galerie Paris-Beijing, les élèves et étudiants de Biarritz et la Surfrider Foundation Europe.
En Septembre 2017, a lieu une exposition ‘Revealing Disappearance’, à la Galerie Paris-Beijing. Liu Bolin expose ses derniers travaux dans lesquels il dénonce la pollution et la destruction de l’environnement. Une vidéo « Soltice », réalisée en 2016 est également présentée.

« J’ai décidé de me fondre dans l’environnement. Certains diront que je disparais dans le paysage ; je dirais pour ma part que c’est l’environnement qui s’empare de moi ».

Rechercher > Google > Art contemporain chinois > Artistes contemporains chinois > Liu Bolin > Œuvres de Liu Bolin > Artiste Liu Bolin médias réseaux sociaux > Lien avec l’exposition de soi et dispositifs mobiles >

Liu Bolin démontre une image de lui-même très différente, hors de ses œuvres. Il affiche volontiers des signes de réussite sociale, avec une belle allure. Il est un artiste un peu « bling bling », créant un paradoxe qui agace. Alors que c’est un homme grand, il paraît petit dans ses photographies, engloutit par le décor.
Il a une approche intéressante de l’exposition de lui-même. Au lieu de se montrer, il opte la solution de se cacher dans l’environnement. Lorsqu’il réalise une œuvre, il est emprunt de fortes pensées, comme lors de sa première photographie « Suojia Village ». Et pourtant, il affiche un air neutre, les yeux fermés, silencieux, la présence absente. En effaçant sa présence, il consacre l’attention sur l’arrière plan uniquement, qui exprime l’information la plus importante. C’est un reflet de la société vu par son prisme, l’exposition de lui-même camouflée. Il choisit de mettre en avant l’effacement de la personne face à quelque chose d’une ampleur qui l’écrase – donc le sujet choisit. Certains artistes choisissent de s’exposer et de se mette en avant, tandis que Liu Bolin choisit de devenir un homme transparent, comme la société le souhaite. Il utilise cette image uniformisée et absente de personnalité, se perdant dans la collectivité – rien qu’à l’utilisation du même vêtement à couleur unie – contraire à l’image de l’artiste. Mais aussi ce visage silencieux, contraire à la liberté d’expression. Ironiquement, c’est un artiste qui transmet l’apparence exact que veut l’État, dans le but de le dénoncer. Malgré que l’environnement ne cesse de changer, il est toujours ce même homme à la même position. Il se montre anonyme alors qu’il agit comme un révélateur qui n’apparaît plus.
Il démontre la liberté de penser par soi-même et de s’exprimer avec son propre langage sans plus se résigner ou craindre la force persuasive de la propagande, ni l’obscurantisme de la censure.

Aujourd’hui l’artiste développe une technique baptisée « Art Hacking », un piratage de règle de l’image d’actualité, réinterprété avant d’être réinjectée dans les circuits de l’information. On peut apparenter cela aux jeux vidéos ou les mondes virtuels. Il créé sur le web une série où il disparaît et réapparais en pénétrant sur un territoire qui lui est étranger ou impossible à atteindre, tel un hacker.
De cette façon, il utilise les dispositifs que l’on possède durant cette époque moderne, et revisite son support d’exposition.
Astuce bien réfléchie, allant à l’encontre des controverses qui le désavantage. On lui reproche de se répéter au fur et à mesure des années, ne changeant que de décor, jamais d’idée.
Mais malgré cette critique, ses photographies ont l’avantage d’être saisissante, obtenant directement l’attention du public. Elles marquent l’esprit, et démontrent l’artiste que Liu Bolin est. Unique en son genre, toujours la même allure, il arrive à faire passer de nombreux messages différents. Et arrive à se développer et se réinventer.

Rechercher > Google > Art contemporain chinois > Artistes contemporains chinois > Ai Weiwei et Liu Bolin > Œuvres > Artistes médias réseaux sociaux > Lien avec l’exposition de soi et dispositifs mobiles > Conclusion >

Ces deux artistes sont engagés contre l’État chinois. Marqués par des événements, ils n’hésitent pas à utiliser l’art comme moyen de transmission de leurs pensées. Ils ont su attirer l’attention d’un public international. Ils permettent de nous rendre compte de l’oppression de l’État chinois. Ils ont une force d’esprit, voulant faire découvrir la vérité concernant leur pays.
La conviction qu’ils ont contre ce qu’ils souhaitent dénoncer les rend plus particuliers. Les conflits entre ces artistes et leur pays, rend leur histoire passionnante et captivante.
Leur engagement permet de rendre leurs œuvres plus fortes et captivantes. Connaissant leurs œuvres les plus connues, je ne comprenais pas quel message ils voulaient transmettre. C’est en apprenant leur histoire et qui ils étaient, que j’ai réalisé à quel point leur art est personnel et rempli d’émotion. Nous pouvons réaliser la colère, la tristesse, le désir de dénoncer au travers de leurs œuvres. Tous deux, au travers de leurs œuvres, ils défendent leurs opinions du mieux qu’ils peuvent. Ouvrir les yeux aux citoyens, est leur but.
C’est pour cette raison que j’ai choisi ces deux artistes pour répondre à la problématique. Ai Weiwei a su utiliser les dispositifs mobiles actuel pour user de sa popularité afin de se défendre ainsi que son art. Liu Bolin a l’ingéniosité de s’exposer avec ses propres pensées et celles des citoyens, tout en étant invisible.

Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art_chinois_contemporain
http://www.bnf.fr/documents/biblio_art_chinois_contemporain.pdf
http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Art%20contemporain%20chinois/fr-fr/
http://artair.canalblog.com/archives/2011/01/22/22222151.html
https://www.francetvinfo.fr/culture/expos/ai-weiwei-lartiste-que-la-chine-aimerait-faire-taire_64299.html
http://www.exponaute.com/magazine/2015/07/23/les-reseaux-sociaux-encore-et-toujours-avec-ai-weiwei-pour-la-restitution-de-son-passeport/
http://www.exponaute.com/magazine/2015/09/30/ai-weiwei-ou-lart-de-la-resistance-retour-sur-10-oeuvres-emblematiques/
www.exponaute.com/magazine/2012/02/21/ai-weiwei-lartiste-media/
http://aiweiwei.com/mixed-media/music-videos/laoma-tihua/index.html
Ai Weiwei sur les réseaux sociaux, le mystère de la jambe fusil
http://www.creationcontemporaine-asie.com/pages/artistes-chinois-majeurs.html
THE CRAWLING MAN : LIU BOLIN ENFIN VISIBLE A SHANGHAI
https://www.mep-fr.org/event/liu-bolin-ghost-stories/
https://slash-paris.com/evenements/liu-bolin

LIU BOLIN


https://www.lesinrocks.com/2017/09/11/arts/se-camoufler-pour-mieux-se-faire-remarquer-lartiste-chinois-liu-bolin-lhonneur-paris-11983019/
http://www.lepoint.fr/art-de-vivre/liu-bolin-je-suis-un-artiste-c-est-tout-15-11-2017-2172432_4.php
http://www.telerama.fr/sortir/liu-bolin,-le-cameleon-de-la-photo-qui-denonce-la-surconsommation,n5199581.php

This entry was posted in Uncategorized and tagged . Bookmark the permalink.