Au Japon, où le temps passé dans les transports en commun est très important pour chaque habitant, une nouvelle utilisation du téléphone portable du nom de keitai shosetsu s’est développée.
Le keitai shosetsu est un livre que l’on peut écrire, télécharger et lire sur son portable.
Depuis 2000, plus d’une soixantaine de keitai shosetsu ont été publiés sous forme de livre, d’autres ont été adaptés en manga.
Comme les jeux disponibles sur les mobiles, on télécharge ces romans d’un nouveau genre sur le portable, puis on les lit le temps de se rendre au travail. Il existe même la possibilité d’envoyer un mail à l’auteur afin de lui suggérer quelques corrections ou pistes pour la suite. Et cela a développé un véritable marché.«Ce qui fait le succès des keitai shosetsu, c’est leur absence de décalage avec la réalité telle que la vivent leurs lecteurs», explique Shintaro Nakanashi, professeur et sociologue à l’Université de Yokohama. Il n’y a plus de fossé entre l’auteur et le lecteur.
Les portables nippons sont bien plus performants que les nôtres et ainsi c’est ce qui a permis l’établissement d’un véritable marché.
Quant à la France, notre approche numérique de la littéraire est beaucoup plus limitée : en effet on aime plus utiliser les liseuses numériques.
Liseuse numérique ou tablette de lecture en français, « ebook reader » en anglais, ces nouveaux gadgets sont apparus il y a quelques années, sous l’impulsion du géant Amazon et de son Kindle, la plus populaire des liseuses.
Proche esthétiquement d’une tablette multimédia comme l’iPad, elles sont plus légères et n’offre pas toutes les fonctionnalités de ces dernières. Leur utilité principale est bien différente : la lecture de livres (appelés ebooks au format numérique), de journaux et de magazines.
Ce qui montre qu’en matière de littérature numérique nous sommes encore à la traine face aux Japonais…