rapport n°3 L’effet Twitter

Le réseau social Twitter connaît un franc succès à travers le monde et semble également participer à l’évolution de a littérature en tant que support, plus particulièrement au japon ou au canada par exemple, qui se sont entièrement appropriés cette forme d’écriture.
Il faut tout d’abord rappeler la contrainte première de Twitter, un tweet ne peux contenir plus de 140 caractères, ce qui est considéré comme novateur mais qui existait pourtant déjà dans le passé. Les japonais par exemple font depuis fort longtemps ce que l’on appelle des Haïkus, qui est une forme de poésie très particulière, et du coté occidental, il y avait les célèbres aphorisme de Nietzsche qui ont d’ailleurs été adaptés sur la « twittosphère » (nietzsche quotes).

Twitter présente une exploitation du réseau d’internet bien rodée, les publications sont disponibles gratuitement et mondialement et permet une proximité entre auteur et lecteur unique. Il permet également à n’importe quel anonyme de se faire connaître par des « re-tweet » par exemple.

Ce phénomène de « twittérature » est très populaire au canada, au japon et en chine, où les auteurs se lancent dans l’écriture par chapitres de 140 caractères et suivent en direct la réaction d’un large public qui peut les suivre (les « followers ») pour lire l’évolution de l’histoire.
En effet, cette contrainte donne un rythme particulier au récit et crée ainsi presque une nouvelle forme d’écriture puisque des livres imprimés sortent d’après les tweets de certains écrivains, en France, même si le phénomène reste peu populaire, on peut trouver la nouvelle de Jennifer Egan, La Boîte noire, twittée tout d’abord sur le New Yorker, puis sur le site des Inrocks en mars dernier, sortie enfin en livre disponible en librairie. Les auteurs français rechignent à se soumettre à cette pratique, pour cause la peur de cette proximité soudaine qui les exposent aux « trolls » d’internet et donc aux critiques violentes ainsi que la médiatisation de certains tweets maladroits qui ruinent aisément la réputation de certaines célébrités.
Au Japon comme en Chine ce sont moins les auteurs que les anonymes « twittent » des récits pour se faire connaître et par la suite publier leur histoire. Il est d’ailleurs né un phénomène appelé « mobile (ou cell) phone novels » (keitai shosetsu), qui consiste à écrire ces récits via son téléphone portable (smartphones). Certains auteurs japonais ont même vu leurs récits transformés en Anime, en film ou en série au vu de leur popularité.
En effet Twitter offre aussi un relai de croissance pour les maisons d’édition qui repèrent les auteurs en herbe et les élèvent au rang d’auteur.
En Chine, un des intérêts premier est la liberté d’expression liée à Internet, face à la répression ambiante twitter permet d’écrire en évitant la censure.

Le phénomène twitter est très controversé, en France notamment où beaucoup voient ce réseau social comme une « foire au vanités » où la course aux followers régit le support et transforme les tweets en compétition pour faire le buzz, cela s’appelle le « personal branling », dérivé l’expression « personal branding » qui désigne une personne traitée comme une marque.
Le phénomène des réseaux sociaux est un des plus significatifs de la diffusion de l’art via Internet, si ceux-ci sont controversés, notamment par l’utilisation du langage dit « texto » ou phonétique. Ce type d’écriture n’est pourtant pas si surprenant, il n’est que la suite logique d’une évolution du langage tel qu’il a toujours fait.

This entry was posted in Uncategorized. Bookmark the permalink.