On entend par la création littéraire instantanée l’impact du progrès technologique sur la littérature. En effet, certaines sociétés ont vu naître des tendances « cyber-littéraire » depuis lors. Au Japon, le Keitai Shosetsu, l’archétype même de ce mouvement, consiste à écrire un roman à partir d’un téléphone portable.
Une réelle avancée pour l’écriture littéraire, cependant, quelles en sont les limites ?
Appréciée pour son accessibilité sans précédent, la pratique de la création littéraire instantanée a permis une forte liberté d’expression, a commencé par une censure limitée voire inexistante mais surtout par l’utilisation de pseudonyme garantissant l’anonymat. Ce type de récit numérisé suscitait et suscite encore d’innombrables critiques, toutefois ce système caractérisé par une diffusion rapide, a séduit les professionnels comme les amateurs de littérature. Les styles d’écritures et les thèmes se sont diversifiés d’où l’apparition d’un public de plus en plus large. Enfin, une conséquence positive est à souligner. Il est vrai que par le biais de cette innovation, les internautes des réseaux sociaux ont suivi ce courant littéraire, résultant à une création de récits collaboratifs donc à du lien social. Cette barrière entre auteur et lecteur laisse place à des échanges d’idées, et une interaction entre passionnés.
Des aspects négatifs sont pourtant non négligeables. L’écriture employée dans les « web-récits » a justement été au centre des polémiques. Le langage SMS et le style hypertextuel peuvent mettre en danger les livres manuscrits. L’écriture traditionnelle se perd, et avec elle, un patrimoine culturelle précieux.