Sauvée par une banane 2000 7 ans
Il faisait chaud le soleil brillait et mon frère et moi étions décidé à aller nous rafraichir et nous inventer de nouvelles aventures dans la deuxième partie de notre jardin. Celui-ci était bien plus sauvage que le premier que mon père et ma mère entretenaient. A notre habitude, nous avions pris avec nous plusieurs ustensiles bien utiles pour couper des feuilles, des branches et créés des épées pour trancher les hautes herbes à l’aide de longues et flexibles branches de noisetiers. Celles-ci étaient fines et tenaient très bien dans la main. Descendant les quelques marches de fortune qui conduisait du premier jardin au deuxième nous nous mimes à abattre toutes les hautes herbes et orties qui nous bloquait la route vers les deux rivières plus basses. Ainsi notre chemin de retour serait plus facile et notre territoire reconquis. Arrivé à la première rivière surmontée d’un pont de pierre, nous nous arrêtâmes un instant pour remettre en état notre QG. Point stratégique le plus sûre pour ne pas se faire attaquer et pour épier tranquillement, il nous fournissait de l’eau et des vivres à volonté seul inconvénient, chaque rebords de chaque côtés de la rivière était trop étroits pour que deux personnes puisse passer et le chemin n’allait qu’en se rétrécissant, et par la même aucune possibilité de camper. Le deuxième problème, mais moins grave, était les autres occupants de ce bastion, moustiques, serpents, araignées, grenouilles et j’en passe. L’inspection finit, nous nous dirigeâmes vers la deuxième rivière, bien plus longue et plus profonde que la premier et infestée de plantes aquatiques qui rendaient la pêche impossible. Elle s’appelait, la Nonette. Sur le coteau de la rivière un petit espace de terre bancale faisait surface. C’était là où nous nous mettions pour combattre, nous rafraichir et regarder de petits têtards et autres insectes aquatiques narguer notre incapacité à marcher sur l’eau ou à voler au-dessus de celle-ci. Derrière nous un grillage qui séparait notre domaine de celui d’un autre conquérant. Nous nous agrippions souvent à lui pour attaquer toujours plus loin avec notre épée-bâton. Seulement cette fois ci, mes doigts glissèrent et je tombai dans la rivière. En voulant nager vers le rivage, je ne faisais que m’enliser dans les algues et celles-ci me tiraient de plus en plus vers le bas. Je me débattais du mieux que je pouvais, luttant pour ma vie. Mon frère alors, décrochât sa banane rouge qu’il portait à la taille, pris l’une des lanières de celle-ci, s’agrippa au grillage et me lança l’autre. Je l’attrapai et il me tira hors de l’eau. Ce que je retiens de cette histoire véridique, c’est que ce jour-là mon grand frère fut mon héros.
Les branches de cerisier rose 2002 9ans
Le printemps c’était installé, faisant fleurir l’arbre au milieu de mon jardin, un cerisier du japon. Ce jour-là, je m’ennuyais terriblement et comme mon frère ne voulait pas jouer avec moi, je me décidais à aller jouer dehors sous ce magnifique arbre à la ramure rosée. Comme à mon habitude, je montais dans ses branches afin de n’être vu par personne mais de pouvoir épier les autres dans leurs marches quotidiennes. Malheureusement personne à épier ce jour-là. Alors j’attrapais quelques fleurs et les mettaient dans mes cheveux. Et puis, j’avais eu l’idée de prendre des fleurs pour les apporter à ma mère, elle les mit dans un verre avec très peu d’eau au cas où, si le verre se renversait sur ses papiers, ce ne serait pas trop grave. Je lui demandais si elle avait des bonbons. Elle me dit que non et qu’il fallait en racheter. Je lui demandais quand, et elle me répondit « lorsque tu auras des sous pour les payer » avec un grand sourir. A ces mots, je repartais dans mon arbre et je m’étais mise à contempler l’azur du ciel de midi. Il me fallait une idée. Quand soudain, une branche se cassa sous ma main. Je me disais que j’allais la mettre dans l’eau plus tard et que cela me ferais un genre de petit bouquet mais un bouquet avec une seule branche, ce n’était pas un vrai bouquet. Et puis en cassant d’autres branches, je me disais que je pouvais peut être les vendre à nos voisins. L’idée m’avait s’emblée si évidente que je m’étais mise à regrouper des branches par trois pour faire un bouquet. Je vendrais le bouquet deux euros et je pourrais m’acheter des bonbons et d’autres choses. Je me voyais déjà riche. L’affaire de plusieurs minutes, et j’étais prête à aller distribuer mes fleurs. J’arrivais devant le premier portail, je sonnais à la porte, et j’attendais. Dans ma tête, je cherchais des phrases d’approche et après maintes réflexions j’avais opté pour la phrase: « bonjour, voulez-vous l’un de mes bouquet, c’est deux euros ». Mon voisin ouvra la porte, toutes mes belles phrases s’envolaient au loin et je ne pus dire que « bonjour, elles…elles sont pour vous ! » Il m’avait gentiment remercié et j’étais gentiment repartis d’où je venais, déçue. Le lendemain pourtant, alors que je jouais de nouveau dans le jardin, seule, mon voisin m’avait interpellé par-delà le grillage. Il me tendait au-dessus du grillage un énorme paquet de bonbons et m’avait dit que c’était pour me remercier des fleurs d’hier et que celles-ci avaient beaucoup plu à sa femme, et qu’elles les avaient mises dans la salle à manger où tous pouvaient les admirer. J’étais très heureuse de l’attention qu’elle avait portée à mes fleurs et d’avoir reçu le tant désiré paquet de bonbon.
Le barrage aux castors 2004 11 ans
Lorsque j’avais onze ans, avec mon frère nous allions dans le second jardin de notre propriété, un lieu envahis par les mauvaises herbes et par les insectes. Dans celui-ci il y avait une rivière. C’était notre QG. L’eau nous arrivait à la cheville et les rebords en terre, même s’ils n’étaient pas très larges, nous permettaient de rester au sec. Ce jour-là nous avions décidés que le cours d’eau était trop bas et que, pour réellement se baigner il nous fallait faire un barrage. Ainsi nous avions entassés les plus grosses pierres que nous pouvions trouver et des branchages qui nous permirent de combler les trous entre les pierres. Grâce à cela nous avions réussi à avoir comme une mini piscine naturelle qui nous arrivait au mollet. Malheureusement, les feuilles des arbres du terrain d’à côté venaient encombrer notre barrage. C’est pourquoi nous nous sommes mis de l’autre côté, là où il y avait moins d’eau et nous avions commencé une chasse aux têtards.
Au bout d’un moment, une voix au-dessus de nous, sur le pont de pierre de la rivière, nous stoppa dans nos jeux. C’était notre voisin d’à côté qui était furieux car ses feuilles d’arbres s’agglutinaient de son coté de la rivière. Sur le coup, nous avions eu très peur, et sur ses ordres, nous avions détruit notre barrage. Quand il fut parti nous nous regardions et une question nous vint alors à l’esprit. « Mais que fait-il sur notre terrain !!!». Nous nous sommes précipités chez nous pour en parler à notre père qui furieux alla voir le voisin en question. La conversation commençait avec le voisin qui disait que nous étions stupides de faire un barrage qui empêchait l’écoulement de la rivière. Tien ? Il n’a plus le même discours que lorsqu’il était devant nous, pensais-je. Directement notre père l’arrêta net et lui dit: « Premièrement je vous interdis de traiter mes enfants « d’enfants stupides », ils jouent c’est tout ! Deuxièmement je vous interdits de parler à mes enfants, vous n’avez pas à les sermonner, je suis leurs père c’est ma responsabilité pas la vôtre, si vous avez un problème vous venez me voir, pas eux ! Et troisièmement, ce deuxième jardin nous appartient, vous vous êtes introduit dans une propriété privé et de surcroit sans permission, je peux donc appeler la police et leurs parler de votre intrusion dans notre domaine et leurs expliquer comment vous faites peur à mes enfants ! ». Le voisin devint pale, il venait de comprendre son erreur et qu’il avait en face de lui un juriste confirmé ! Il s’excusa auprès de mon père et de nous et s’en retourna chez lui. Mon père nous sermonna à notre tour et nous demanda de ne plus faire de barrage. En nous remémorant la tête du voisin lorsque notre père lui avait parlé, nous éclations de rire ! Même si nous étions un peu désolés pour lui.
Virtuose 2005 12 ans
Un après-midi d’été alors que ma mère et moi jardinions, nous avions trouvés dans les feuillages d’un petit arbre touffu un oiseau. Pour être plus précise, c’était un pigeon. Il avait l’aile blessée et en nous regardant toutes les deux, nous décidâmes de recueillir l’oiseau et de le soigner. Comme avait dit ma mère, « ici c’est la maison du bon Dieu ! » avec un air satisfait. Elle n’avait pas tort du tout puisque même une araignée se devait d’être capturée puis rejetée dans la nature plutôt que d’être tuée et pourtant j’ai horreur des araignées. Ainsi, pendant que je tenais l’oiseau, ma mère soignait l’aile abimée de celui-ci. Nous n’avions qu’une seule crainte, nos chats, car voyez-vous, la maison du bon Dieu à en son sein 21 chats à cette époque. Je dis bien « à cette époque-là » car deux de nos chattes nous avait donnée au même moment 6 chatons chacune que nous allions donner lorsque ceux-ci seraient sevrés. Pourquoi je vous explique ceci, car l’oiseau que nous avions recueilli fut extrêmement bien reçut par eux et nous avions toujours cru que c’était en partis grâce aux nouveaux nés que les autres chats l’acceptèrent si bien, puisqu’il avait la même taille et se baladait un peu partout dans la véranda. Il n’était pas timide ce petit oiseau, il n’avait pas peur des chats et allait même vers eux. Il ne pouvait pas voler alors il marchait et de ce fait il était à hauteur des chats et qui plus est, une proie facile. Pourtant il fut accepté très rapidement, même si au début il faisait très peur aux chats. Pour vous dire, même Yuki le mâle de la tribu, fut des plus protecteurs avec lui. Ils jouaient ensemble et le chat mesurait sa force par rapport à l’oiseau pour ne pas lui faire de mal, ils dormaient ensembles et étaient nourris à la même enseigne. Bien entendu ils n’avaient pas totalement le même repas mais chacun retrouvaient dans son assiette, de la patté pour chats. Ma mère mélangeait du pain trempé dans du lait et de la patté pour en former une bouillis qu’elle donnait à l’oiseau tous les matins les midis et les soirs durant près de trois semaines. Il s’était tellement bien intégré à la famille et aux chats que nous avions décidé de le nommer Virtuose. Il avait réussi à réconcilier deux espèce qui depuis la nuit des temps était inconciliable, l’un était chasseur et l’autre était chassé. Ici, il avait réinventé les règles, l’un protège l’autre pendant que l’autre joue avec l’un. Bien sûr un jour, l’oiseau fut guéri et nous n’eûmes d’autres choix que de la laisser vivre sa vie. Il s’envola vers l’horizon et nous ne le revîmes jamais. Nos chats et spécialement Yuki le chercha partout pendant deux trois jours puis se rendit à l’évidence qu’il n’était réellement plus là et qu’il ne reviendrait pas.
Naissance sur fourrure 2013 20 ans
Nous sommes un 15 aout 2013 il est très précisément 3h35 du matin et mon adorable chat Duchesse me réveil en miaulant. Elle s’avance vers moi, me donnant des coups de tête. J’allume la lumière après quelques minutes car elle ne veut pas me laisser dormir. Sachant que cette jeune demoiselle est enceinte et que c’est pour bientôt, je me dis qu’elle doit avoir peur, ce qui lui arrivait souvent ces derniers temps. Je l’a caresse, je lui remets bien ma couette en fourrure (fausse pour ceux que cela écœure), elle s’installe et s’endort. Mission réussît! Je me recouche, les bras de Morphée me sont encore ouverts. Puis 4h55 du matin, elle me réveil une deuxième fois. Je rallume la lumière et je me redresse, je lui caresse le ventre car parfois cela calme les douleurs qu’elle peut avoir. Je commençais à être habituée à ses petits caprices, seulement cette fois elle me regardait différemment. Ses yeux semblait me dire “aide moi maman, quelque chose ne va pas et j’ai peur” Je décidai que cette fois je resterai éveillée avec elle pour la rassurer. Elle gesticulait dans tous les sens, venait se coller contre ma poitrine, me faire des bisous très amoureux comme jamais elle ne m’en avait fait auparavant, elle se roulait dans le creux de mes jambes, cherchait sans cesse mes mains pour lui caresser le front et cela dura plusieurs vingtaine de minutes. Puis les contractions, elle miaulait de plus en plus fort, et perdit les os. Voyant les poils mouillés de ma fourrure sous elle j’ai pensée, lorsqu’elle aura accouchée elle va vouloir lécher ses petits mais léchera en même temps la fourrure et ce n’est vraiment pas bon pour elle et pour eux. Je me levai, lui dit que j’allai revenir très vite et couru jusqu’à la salle de bain prendre une serviette. En moins d’une minute j’étais revenue, et elle qui était restée à fixer la porte fut soulagée quand j’entrai dans la chambre. Je mis la serviette sous elle, elle avait l’air de trouver ça très bien. Je pensais: “et tu m’apporteras du lait tiède et de la pâté whiskas”. Cela collait parfaitement avec le personnage, elle ne s’appelle pas Duchesse pour rien. Puis elle commença à pousser, après plusieurs reprises, du placenta sortait sous forme de petites poches qui se brisaient sur la serviette. Au bout d’un moment, alors qu’il ne sortait que du placenta, j’eus peur, me disant que peut-être elle ferait une fausses couche car voyez-vous Duchesse n’a qu’un an à peine lorsque cela se déroule et pour son âge c’est trop jeune pour avoir des petits. Et je vois ma pauvre petite, miauler de douleur à s’en briser les cordes vocales. Le bruit réveilla ma mère qui me rejoignit. Je lui expliquât la situation, puis soudain une petite tête noir sortis, puis le reste du corps en cinq poussées. Elle le léchât ce qui eut pour effet de faire bouger le petit corps qui d’un coup se tortilla. Il était vivant. Puis trente minutes après le second, en trois poussées, vivant aussi. Pour le dernier par contre, Duchesse eut plus de mal, la tête sortis mais restait bloquée, et la peau du petit changea rapidement de couleur. Du rose il devint violet et je ne savais pas quoi faire pour l’aider. Ma mère, après avoir remarqué cela, pris la tête du bébé et tira doucement. Il s’extirpa et la maman put enfin s’occuper de couper les cordons et de les lécher. Le dernier arriva à 6h39.