5 histoires vraies

 

 

Moment de gloire

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Je passe plusieurs heures par jour à lire les sites d’infos sportives. Quand j’etais petit, je passais plusieurs heures par jour a jouer au foot et au basket, et encore aujourd’hui, il ne se passe pas une semaine sans que j’aille taper dans le ballon.
Je ne sais strictement pas d’ou me vient cet attrait pour ces sports collectifs. Dans ma famille, personne n’aime ça, personne ne m’a jamais emmené, petit, jouer au foot. J’ai toujours eu cette envie seul, et j’ai appris a jouer seul. Bloqué par ma timidité, je n’ai jamais pu m’inscrire dans un club, même jeune, lorsque le niveau n’est pas un soucis.
Mais tout ça m’a toujours amené a pratiquer le football, principalement, avec une envie démesurée.
Et un jour, tout cela m’a amené a participer a ce que mon collège appelait, une olympiade.
La classe de 6ème ou je me trouvais, devait affronter, les classes supèrieurs pour obtenir un trophée, certes symbolique, mais très important pour un enfant de 11 ans qui veut défendre l’honneur de sa classe.
Je débute les premiers matchs avec timidité, je reçois la balle, je lève la tete et la redonne a quelqu’un de plus fort que moi. Je ne m’exprime pas, je me dis que mon rôle doit être celui là. Mais arrivé à la finale, après 2 matchs a faire des passes au plus fort pour qu’il débloque lui même la partie, je me révolte.
Je commence a jouer plus vers l’attaque, je tente des choses, sans succès, certes, mais avec envie, et sans retenue, un vrai plaisir.
Et là, le moment de gloire.. Une séance de tirs au but, 5 tireurs choisis, je suis le dernier, et arrivé a mon tour, c’est l’égalité parfaite, je peux faire gagner mon équipe, quelle angoisse pour un enfant timide comme je le suis a ce moment..
Je m’élance, frappe le ballon de toute mes forces, et envoie le ballon au fond des filets. Jamais je n’aurai imaginé faire gagner mon équipe, mais là c’était le cas, et c’était dingue.

Adulte

Avenir1

Je me suis toujours demandé si plus tard, mes convictions actuelles seront devenues ridicules. Certaines le sont déjà, d’autres ont l’air tellement indéboulonnables qu’elles me semblent fixées à vie.
De nombreuses fois j’ai ressenti l’envie d’aider des associations, de donner aux Restos du Coeur, ou pour la lutte contre le cancer, cette envie a toujours été freiné par une certaine absence d’argent. Je n’ai jamais eu assez d’argent pour le partager. Alors plus tard, si je devenais suffisemment riche pour être généreux, est ce que j’aurais gardé cette conviction ?
J’aimerais. “L’avenir c’est trop loin pour savoir comment il sera” pourrait-on dire.

 

Rien

rien

 

Souvent, on se retrouve dans des situations ou l’on imagine la suite des évenements. Assis dans le métro, un homme étrange s’asseoit face à moi.. C’est le moment ou je commence a penser a ce qu’il va se passer, peut-etre va t’il me menacer, me voler quelque chose, ou peut-etre va t’il faire exploser le métro ? En réalité, il ne fera rien. Peut-etre fera t’il l’une de ces actions plus tard, ou peut-etre a nouveau ne fera t’il rien.
Je m’imagine constamment ce qu’il pourrait se passer de pire, du pessimisme perpetuel, j’imagine la violence, l’agression, le vol, la folie. Pourquoi ? Aucune idée, je suis d’un naturel très méfiant et trop observateur. Il arrive très rarement que j’imagine le meilleur, même lorsque il est évident que ce qui se passera sera plus probablement positif. Finalement il ne se passe rien, et cela plus ou moins tout le temps.

 

Oeil pour oeil

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Ma plus grande particularité, du moins pour ceux qui me regardent pour la première fois, c’est mon oeil droit. Enfin je crois que c’est l’oeil droit.Effectivement, à l’oeil droit j’ai un petit bout de peau, dans le blanc de l’oeil, très visible, mais que je ne sens pas, et qui ne gène pas ma vision. Du coup, je l’oublie, mes proches aussi, personne ne le remarque. Néanmoins, quand on me rencontre, on le remarque. J’ai vécu des milliers de fois ce moment ou une personne te parle pour la premiere fois, qu’elle attend que la conversation soit bien amorcée, cette personne attend également de voir si j’ai l’air plutot susceptible, et ensuite elle passe a l’attaque, timidement parfois, poliment souvent. La question lancée, je réponds toujours la meme chose “J’le sens pas, ça m’fait rien, et oui ça s’opère mais ça fait mal”, le texte n’a que peu changé depuis les premieres fois, l’interlocuteur, lui, est toujours intrigué. Il y a une autre catégorie, les enfants. Eux, me regardent fixement, ils sont dubitatifs, voire un peu effrayés. Certains finissent par me demander, d’autres trouvent ça normal, et pour eux, ma réponse differt, “C’est un petit bout de peau et ça fait pas bobo”, langage niais, mais au moins ils comprennent. Reste la dernière catégorie, ceux qui ont voulu utiliser ça comme une arme contre moi, la moquerie, ah la moquerie, certains sont forts. Je vous laisse imaginer la façon de régler un conflit de ce genre, c’est au moins aussi bête que de se moquer. Mais c’est comme ça, c’est oeil pour oeil et ..

Les Sciences ne m’aiment pas

Jpeg

 

J’ai eu un gros handicap dans ma vie d’élève. Depuis longtemps, j’aime les mathématiques, j’aime beaucoup la biologie, et même la Physique-Chimie. Mon problème, c’est qu’elles, elles ne m’aiment pas. Plus jeune, je ressentais un certain plaisir a résoudre un problème, ou à trouver le bon résultat à un calcul. J’adorais étudier le corps humain, les cycles de l’eau, toutes ces notions de bases des sciences m’ont toujours attiré. Malheureusement, bien qu’interessé, j’ai toujours eu un niveau plus que médiocre.
Avant chaque controle, j’avais souvent l’impression de bien maitriser le sujet, de connaitre les formules, de pouvoir me débrouiller, mais finalement ce n’était jamais le cas. Depuis la cinquième, je plafonne a 3 de moyenne en maths, sans pouvoir jamais m’améliorer, je stagne, je régresse même. En biologie, j’ai réussi a avoir de bonnes notes, parfois, peut-être un miracle. En physique-chimie, jamais. Les maths et la physique me détestent, a mon grand désarroi. Comme si un jour j’avais subi une malédiction irréversible, qui me laissait pathétiquement mauvais pour les sciences. Mais une histoire sans morale ne sert à rien, alors en Terminale, pour le bac, j’ai révisé, intensément, j’ai tout fait pour m’en sortir, et j’ai obtenu la note miraculeuse de 15 sur 20 en matières scientifiques, même ma mère n’y a pas cru. Et vous savez pourquoi ? J’étais en filière littéraire, le programme était donc (fortement) allégé, mais ne le dites à personne.

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