Rapport 1

L’écriture de journaux via Twitter est un concept intéressant. D’abord il y a cette idée de fragmentation : c’est quelque chose de nouveau, on ne peut pas écrire plus d’un certain nombre de caractères. Il y a donc une étape de réflexion pour réussir à faire comprendre tout ce qu’on veut dire dans un si petit espace. C’est donc très ambigu : d’un côté, Twitter permet d’être très spontané (on publie quand on veut et de n’importe quel endroit), mais en même temps il nécessite une mise en forme du message qu’on veut faire passer. C’est un processus littéraire très différent du travail d’écriture “classique”, mais il est très utile pour être suivi en temps réel.
Par ailleurs, la publication de ce qui nous arrive soulève un problème : que publier? Est-ce qu’on peut se permettre de tout raconter, ou est-ce qu’il y a quand même une certaine distance à garder, du fait justement qu’il s’agisse de “direct”? Evidemment, certains écrivains se dévoilent beaucoup dans leurs autobiographies, mais l’impact est-il le même à la lecture d’un livre écrit peut-être des mois auparavant, qu’à celle d’un Tweet qui n’a que quelques minutes? Sans doute pas.
Il faut donc penser à toutes ces conséquences. Si Twitter nous permet d’expérimenter de nouvelles façons d’écrire sur soi, cela n’en reste pas moins un réseau social où l’interaction est l’outil fondamental et où tout se passe en temps réel (les bonnes comme les mauvaises choses). De plus, si cela peut nous permettre d’écrire de petites histoires ou des anecdotes, ça peut vite devenir un frein au développement d’une histoire plus conséquente à cause des 140 caractères. Personnellement, j’aime beaucoup développer ce que je dis quand j’écris, et je considère donc cette limite de 140 caractères comme une contrainte.

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