Rapport 3

Nan Goldin

C’est une photographe américaine née en 1953 à Washington.

Son œuvre est indissociable de sa vie. Marqué par des évènements dramatique de sa vie, notamment le suicide de sa sœur, c’est en photographiant sa famille qu’elle entame son œuvre photographique qui, par la suite, reste très proche de l’album de famille, par sa technique comme par ses sujets.

Elle considère la photographie, comme un moyen permettant de garder des traces de sa vie, et de là, faire naitre une seconde mémoire.

le-terrain-de-jeu-du-diable-35536-250-400

En 2003, Nan Goldin sort un livre intitulé « Le terrain de jeu du diable » qui présente une sélection exceptionnelle des photographies. Depuis les années 1970, Nan Goldin crée des images intimes et fascinantes, véritables récits à travers lesquels la photographe nous conte des histoires d’amour, d’amitié et d’identité qui, ensemble, constituent une chronique de notre temps.

Présenté en séquences et imaginé par Nan Goldin comme un journal intime, l’ensemble des photographies est à la fois d’une candeur et d’une audace étonnantes. Les clichés sont réunis par thèmes et les chapitres ponctués de poèmes, de chansons et de textes, souvent écrits spécialement pour cet ouvrage, d’auteurs tels que Nick Cave, Leonard Cohen, E. E. Cummings, Cookie Mueller ou Richard Price.

Le Terrain de jeu du diable est à ce jour l’ouvrage le plus complet consacré à Nan Goldin. Il met en lumière les sources d’inspiration et la vie personnelle de l’une des figures de la scène artistique contemporaine.

Nan Goldin a une attirance pour le non-conformisme et la marginalité fait beaucoup penser à Diane Arbus. Mais son parcourt est bien différent car par la suite, son travail porte essentiellement sur son entourage proche et sur elle-même. Elle photographie sa propre vie, ses amours, ses amantes, ses amants, ses amis et dans les années 80 l’arrivée du SIDA dans le milieu artistique Newyorkais. Elle ne cache rien de leur intimité, de leurs accouplements, de leur dépendance à la drogue. Nan enchaine cure de désintoxication et dépressions, elle a toujours à portée de main son appareil photo pour capter sa vision de son environnement dans ces moments difficiles. On peut dire que Nan Goldin a inventé la « photo réalité » en montrant ce que l’on ne montre pas habituellement. Cette activité de survie, ce travail photographique, cette souffrance qu’elle porte, lui permet de constituer un album photo de sa propre vie. Elle explique cette démarche par l’envie de ne plus avoir à dépendre de la version de mon histoire vue par d’autres, […] ne plus jamais perdre le vrai souvenir d’une personne. Travail sur soi, thérapie par la photo, les images de Nan Goldin déconcertent par leurs hétérogénéités, nous sommes tantôt dans l’album de famille, le reportage social, la photo plasticienne, le portrait, le nu. Elle nous livre des images très nettes, d’autres complètements flous. Inclassable et unique, son travail est le reflet chaotique de sa vie.

On peut considérer son œuvre, comme un journal intime avec une écriture photographique.

This entry was posted in rapport3 Exposition de soi 2014. Bookmark the permalink.