Comme chaque rapport je commence par une question et pour ce dernier je m’explique : nous posons beaucoup trop de questions auxquelles nous ne répondons pas correctement, les miennes sont là pour les éclairer justement et pour cet ultime rapport j’ai décider d’aborder le personnage de Takashi Murakami. Ce n’est pas seulement parce qu’il est atypique comme artiste ni par le fait que tout ce qu’il touche se transforme en or, c’est presque vrai vu le prix de ses œuvres, mais parce qu’il posent des questions de sociétés et y réponds sans tabou et loin de là. En effet ce personnage nous vient de l’université de Tokyo où après son doctorat en 1993 il se fait connaître en Europe et aux États-Unis et devient une étoile montante grâce à ses œuvres, mais quelles sont telles ? Il aime beaucoup la sculpture d’ailleurs il vend « My lonesome cowboy » pour plus de 47 millions de dollars, représentation d’un jeune homme qui utilise sa semence comme un lasso, c’est dire combien son franc parler est apprécié dans son monde. Murakami s’est façonné son propre monde, pour ne par dire empire industrielle, il n’est pas l’incarnation de l’artiste maudit ou miséreux, c’est un entrepreneur qui vie grâce à ses marchandises (produits dérivés de ses propres œuvres) qui ont énormément de succès. Avec les années Takashi Murakami rassemble autour de lui de nombreuses têtes et marques connus comme Louis Vitton, une marque avec laquelle il va travailler mais surtout il comprend le fonctionnement de notre société et sait comment se faire connaître c’est pourquoi il se fait solliciter par les journaux et réseaux sociaux à travers le monde.
Son œuvre parle d’elle même, mais aussi parle à pratiquement tout le monde c’est pour cette raison qu’il plaît tant, son univers est rempli d’animations amplifiées et de références iconiques bouddhiste. Murakami influence un très large public allant des critiques d’arts aux jeunes aimant les jeux vidéos, ceux que l’on nomment communément au Japon, les Otakus. Son travail l’amène à son vocabulaire pour le moins particulier, il développe le Poku, un langage unique pour décrire ses œuvres, il s’agit là d’un mélange entre Pop et Otaku : en somme c’est le Pop-Otaku comme genre mais qu’il n’arrive cependant pas à populariser. Cet artiste est un symbole dans une génération qui mélange une culture pop et les caractéristiques du style japonais traditionnel. Pour ce qui est de la culture pop, Murakami s’est largement inspiré de la fibre créatrice de Andy Warhol, dont on dit de Takashi qu’il est un digne successeur avec sa fabrique d’art, le « Hiropon Factory » crée en 1996 et qui ressemble étrangement à la « Factory » de de son mentor.
Digne représentant de la génération mangas et des otakus, il en fait d’ailleurs la critique dont son art à pour objectif de parler de ce monde d’otaku et il en fait la critique, il y voit des fans dont la vie se résume à leur passion : ce que Takashi considère comme dérisoire et vide de sens. Ainsi la pertinence de son travail repose aussi sur un phénomène de société qui reste peu connu pour les occidentaux. En revanche, Murakami comprend le système de consommation et avec ses produit Pop influence notre approche et nos goûts esthétiques, sachant combien ses œuvres font l’objet de spéculation il apporte une sorte de démesure du marché de l’art.
Takashi Murakami s’impose à un très large public à travers le monde, grâce à l’opposition passé/présent qu’il transmet dans son travail Pop, il s’exprime à travers plusieurs médiums mais surtout la peinture qui est une jonction entre culture traditionnelle et contemporaine japonaise autour d’une culture de masse et de la bande dessinée, le tout dans un mécanisme commerciale. Artiste accompli est célèbre de son vivant il s’impose sur le marché de l’art, c’est d’ailleurs entre 2008 et 2009 que les Etats-Unis organise une rétrospective qui rend hommage à ce fameux personnage populaire et enfin en 2010 il arrive en France et expose à Versailles.