Depuis quelques années, les moyens de lecture et d’écriture ont profondément changé. Grâce à l’avancée technologique, il suffit de glisser son doigt pour tourner une page virtuelle, ou de taper sur des cases pour écrire. Peut-on dire que la technologie détruit nos racines ? Quelles sont les différences entre hier et aujourd’hui ? Qu’impliquent-elles ?L’écriture et la lecture sont encrées dans culture dès notre plus jeune âge. Plus communément utilisées comme moyen de communiquer, elles se sont rapidement inscrites comme moyen de produire de l’art.
L’écriture, comme on pourrait le croire, n’est pas seulement l’action d’écrire des lettres à l’aide d’un stylo sur un papier. Elle passe par le dessin, la photographie, le cinéma, la peinture, la sculpture… il y a énormément de manières d’écrire une histoire. Durant la préhistoire par exemple, n’ayant pas encore la faculté d’écrire comme on l’entend, ils dessinaient sur un mur. Nous pourrions même dire que les premières formes d’écriture étaient déjà artistique. Depuis ce temps là, nous nous sommes énormément améliorés, jusqu’à ce que tout le monde soit capable d’écrire, et dans plusieurs langues pour certains. Ecrire devient une banalité, quelque chose que l’on pratique sans même s’en rendre compte, mais les écrivains sont pendant longtemps restés très traditionnels: plume et encre sur papier. Ils écrivent manuellement, rayent, gomment, froissent leurs papiers et recommencent de nouveau. Le plaisir procuré par la sensation de la plume sur le support est inégalable. Mais avec l’invention de l’ordinateur, cette pratique eût un tout autre tournant lorsqu’elle croisa sa capacité avec le clavier numérique. Une invention révolutionnaire qui écrasa malheureusement la magie de la plume. Plus nous avançons dans le temps, et moins nous écrivons sur un papier. Le métier d’écrivain se modernise, et de plus en plus produisent leurs œuvres sur un ordinateur. Peut-on dire alors que ce fût une erreur de moderniser cette pratique ? Et bien, regardons de plus près notre monde actuel. Certes, cette pratique devient de plus en plus obsolète, mais la pratique de l’écriture devînt aussi de plus en plus abordable et facile, pour toutes les catégories d’âges: par exemple, les lights novels, de courtes histoires typiquement japonaises qui sont publiées par le biais de SMS, twitter, ainsi que d’autres réseaux sociaux. On observe une simplification des mots et une explosion de SMILEYS, mais la pratique de l’écriture artistique commence de plus en plus jeune. Les gens prennent goût à la sensation de taper des lettres sur un clavier, même les écoles privilégient les devoirs dactylographiés. D’une certaine manière, nous avons vraiment fait un pas en avant sur l’écriture et la communication. De plus, il est beaucoup plus pratique d’effacer un texte sur un ordinateur que sur un papier. En effet, effacer se fait en un clic et recommencer devient moins pénible, enclenchant une rapidité incroyable d’écrire. On peux plus facilement laisser place à son imagination puisque l’on peux écrire presque aussi rapidement que notre pensée.
Mais elle n’est pas la seule chose qui a évoluer: au même moment s’est développé une manière particulière de lire. Revenons, comme pour le paragraphe précédent, aux manières traditionnelles. La lecture se fait traditionnellement en tournant les pages d’un livre, de droite à gauche. Là aussi il y a un vrai plaisir indémodable de manipuler le papier et d’avoir un livre entre les mains. Aujourd’hui encore et heureusement pour nous, cette action n’a pas disparue. Mais quand la manière d’écrire change, la lecture suit. De même lorsqu’on regarde une peinture ou un film, notre manière lire l’œuvre sera différente que celle de lire un livre. C’est ce qui se passa quand l’ordinateur fût inventé. Tourner une page se fait en un simple clic ou en un roulement de molette et aucun matériau n’est manipulé si ce n’est le clavier et la souris. Mais de même que pour l’écriture traditionnelle, lire est devenu plus accessible, notamment avec l’invention récente des liseuses électroniques. Des centaines de livres se retrouvent sur une seule et même petite tablette. L’inconvénient des lectures sur écran était les maux de têtes causés par la lumière bleue artificielle qu’il émet. C’est pour cela que les liseuses ont une luminosité très spéciales qui imitent le papier. Mais alors, à quoi bon acheter une liseuse si elle fait la même chose qu’un livre ?? La réponse est simple: l’Homme est fainéant, avoir plusieurs livres est trop encombrant et peu pratique. De plus, il y a une certaine intimité avec l’appareil électronique puisque personne à part le lecteur ne peut savoir ce qu’il est en train de lire. Les différences entre écriture électronique et traditionnelle, Hiroshi Yoshioka s’est déjà beaucoup posé la question, notamment avec son livre Mutation de la lecture où il cite les cinq exemples suivants:
1) Le dispositif du livre numérique IMITE le livre traditionnel, ce qui n’est pas nécessaire.
2) Ecrire numériquement est une expérience différente de la méthode traditionnelle, et ne concerne donc pas le monde physique.
3) Un texte numérique ne peut être complètement achevé alors que le texte papier est déterminé. Le texte numérique revient à une expérience aléatoire différente du texte traditionnel qui est un sorte de conversation avec les morts (lire des livres d’écrivains décédés).
4) Autrefois, la lecture orale était vécue comme une performance qui dépassait le “soi”. La lecture numérique, elle, est comme un espoir de transcender de nouveau le “soi”.
5) La lecture est-elle en mutation ?
L’évolution a donc écrasé certaines traditions pour laisser place à l’accessibilité pour tous, et à de nouvelles manières de communiquer à travers le monde entier.