« Le journal intime est un recueil des pensées, faits et événements de la vie de son auteur »(Larousse)
Le journal intime est une fenêtre directe vers les pensées et les faits les plus personnels de l’auteur.
C’est un ouvrage qui n’est généralement pas sensé être lu par une tierce personne, et encore moins publié pour être exposé aux yeux du monde.
L’autobiographie et le journal intime sont aussi similaires que différents.
Les deux sont des ouvrages où l’auteur s’adresse à une tierce personne ; dans les deux cas il s’agit de leur vie personnelle.
Les similitudes entre les deux genres s’arrêtent là.
Les pronoms utilisés sont différents : l’autobiographie s’adresse à un public et le diariste, à son journal.
Contrairement aux auteurs d’autobiographie, les diaristes ne publient généralement pas leurs ouvrages, pour de très simples raisons. Le but premier d’un journal intime est de conserver les pensées et les actes les plus INTIMES du de l’auteur. Des pensées et des actes que ledit auteur ne veut souvent pas partager avec le reste du monde. Des pensées qui sont assez fortes pour pouvoir les écrires quelques part, mais que l’auteur n’aurait pas envie de partager avec le reste du monde.
Les écrivains d’autobiographie font un choix. Le choix de partager uniquement les pensées et les actes qu’ILS souhaitent partager étant donné qu’ils savent qu’ils vont être publiés par la suite.
Ils peuvent aussi modifier une plus ou moins large partie des dites pensées et actes créant ainsi une autofiction.
C’est souvent après leur mort et par un tierce parti que le journal est publié.
Le journal d’Anne Frank
Dans ce cas précis, la jeune fille confie ses expériences les plus intimes (premières fois…) mais aussi ses peurs les plus profondes à la seule « personne » à qui elle fait entièrement confiance et peut se livrer sans se retenir ou se faire juger : son journal.
Nous suivons ainsi Anne pendant deux années agitées où elle et sa famille fuient la dictature Allemande de l’époque.
Les entrées du journal, parfois espacées les unes des autres, nous montre que les conséquences de la guerre font qu’Anne mûrisse plus vite qu’une adolescente normale.
Elle et sa famille se feront déportés aux camps de concentration deux ans après avoir commencé à tenir son journal.
C’est son père Otto, seul survivant de sa famille, qui décidera de faire éditer le journal de sa fille après avoir découvert son existence.
Il est fort probable que la jeune fille n’aurait pas voulu avoir sa vie privée exposée au public mais cela nous donne une nouvelle approche sur le contexte de la guerre de l’époque : un point de vue humain.
C’est ce qui fait la particularité et le charme du journal intime. Un point de vue non-censuré par le régime de n’importe quelle époque ou une tierce personne, mais un point de vue complètement humain.