Un Rilakkuma qui tient la main d’une Maid dans la rue de Tokyo, non non vous ne rêvez pas.
C’est du Cosplay, un phénomène considéré au Japon comme une sous-culture. L’origine vient de la contraction de deux mots : costume et playing. C’est dans les années 90, où ce phénomène se développe. Permettant aux jeunes nippons de s’expliquer dans une société japonaise où la maturité et le sérieux priment avant tout.
Le Cosplay prend son origine des bals masqués ou des fêtes telles qu’Halloween. C’est aussi une activité d’expression de soi et développe la créativité artistique en fabriquant les costumes pour certains cosplayers. Une activité physiologique dont le changement corporel comme la couleur des cheveux ou même des yeux, une activité mentale par l’incarnation du personnage que l’on veut transmettre sont recommandé. Il y a des conventions dédié pour les cosplayers : en France il y a la Japan Expo, Epitanime ou Paris Manga. En effet le Cosplay est lié aux cultures nippones : le manga, l’animation ou les jeux vidéo.
Les nouveaux médias prennent en compte de ce phénomène, et il y a une interactivité entre le physiologique et le visuel. Effectivement, les réseaux sociaux véhiculent sur la toile, les photos des cosplayers et même de leur mode de fabrication. Par conséquence, il y a une modification de la conscience de soi, par les téléphones portables, Sha-mail ou Purikura : éliminer la timidité, changer de caractère puisque le cosplayers incarne son personnage (de manga ou de jeu vidéo).
Il y a trois sortes de Cosplayer :
-juste pour les conventions, événements, festivals : au Japon, il existe une expo qui accueille seulement les cosplayers le « Cosplay festa »
-pour la profession/ uniforme de travail : des activités professionnelles qui ont véhiculées le cosplay : les Maid Café ou Bar Cosplay
-et dans la vie quotidienne : c’est plus un habit qu’un costume dans ce dernier cas. En effet, le Gothique Lolita et le Sweet Lolita résument bien ce nouvel aspect. Ils s’inspirent des poupées et l’état d’esprit. Avec un style victorien, rococo avec des robes volumineuses qui ciblent la tranche d’âge entre 16-19 ans.
Cependant, les costumes des cosplayers attirent les regards et donnent une mauvaise impression aux adultes japonais, qui considèrent pour la plupart comme un phénomène de mode. Il y a également le refus d’entrer dans la société des adultes. Les Gothique ou Sweet Lolita préfèrent rester dans leur monde, de pureté et d’innocence. Leurs habits sont comme des armures, et refusent d’accéder au monde des adultes et à la société même.