L’homme aux lunettes noires

Printemps

C’est un souvenir qu’il me reste de mon passé oublié
Tout se déroula un neuf novembre il y a de nombreuses années
Je n’étais pas très grand mais ce devait être la normalité
Cependant, je me souviens de ce jour comme le commencement

Le préambule d’une vie comptant à ce jour dix-huit veillées
Chacune différentes de la précédente, comme si une éternité les avait séparé
Une éternité qui me semble aujourd’hui de bien courte durée
Ce jour si spécial pour quelques personnes avait sonné
En ce neuf novembre que j’attendais avec nervosité

Minuit venait de se présenter
Il apparut à ce bal d’affectivité pour le clôturer
C’était un neuf novembre accompagné d’une grande sérénité
Cependant, je me souviens de ce jour comme l’aboutissement

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Eté

Un souvenir me hante l’esprit depuis longtemps. Ce n’est pas un mauvais souvenir, non ! C’est plus une réminiscence agréable datant de quelques années. Trois ans exactement. Il faisait un temps délicieux, que l’on rêve d’avoir lors d’un mois de juillet ordinaire. Nous avions prévu, quelques amis et moi, de nous retrouver chez une parente de l’un d’entre eux, pour y passer quelques jours. Je ne me souviens pas vraiment du voyage, qui ne devait donc pas être très particulier, mais arrivé dans cette demeure, le goût de véritables vacances comme on pouvait en rêver me venait à l’esprit. Le paradis.

Cette demeure était des plus grandes, comprenant une maison rivalisant aux manoirs d’antan, et un jardin dont on ne pouvait voir les extrémités. Après avoir admiré notre lieu paradisiaque pendant quelques heures, nous avions décidé de commencer nos activités qu’étaient dormir et manger. Pendant plus de quatre jours et trois nuits, ce fut une euphorie générale. Entre les batailles d’eau et les soirées au coin du feu, notre séjour était bien rempli et ne laissait place à l’ennui. Cependant, le départ de cette villa se rapprochait dangereusement. Sans nous en rendre compte, le dernier jour était là, devant nous. La réalité revenait peu à peu.

Nous avions décidé de fêter en beauté notre départ. En effet, nous avions organisé un brunch avec tout ce qui nous restait de notre séjour. Sucré, salé, acide, amer, toutes les saveurs étaient présentes. Joie et bonheur étaient de la partie. Mais très vite la cloche de cette fin de vacance retentit. Joie et bonheur furent remplacés par malheur et chagrin. Le souvenir de ces quelques jours passés ensemble était si magnifique qu’il ne pouvait s’arrêter ici. Très vite, la décision fut prise. Nous nous devions d’y rester quelques heures de plus.

Tout s’est finalement bien passé et nous y sommes restés une journée de plus. Une journée que nous avons apprécié encore plus. Une journée clôturant ce séjour magnifique. Un séjour dont le souvenir me revient aujourd’hui.

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Automne

L’être humain est un être complexe. En effet, il peut se développer et arriver à presque tout et n’importe quoi. C’est quand on parle de certaines phobies que le terme « n’importe quoi » prend tout son sens. Quand on passe par l’arachnophobie ou l’hydrophobie, on ne trouve rien de bien méchant. Mais quelques hommes arrivent malgré tout à nous surprendre et à développer des phobies plus ou moins… déconcertantes. En passant par les chiffres avec l’hexakosioihexekontahexaphobie qui est la peur du 666 ou plus sobrement la triskaïdécaphobie qui est la peur du chiffre 13, ou encore par les nuages avec la cumulophobie ou la peur des mots trop longs avec (qui est assez paradoxal) l’hippopotomonstrosesquippedaliophobie, on atteint quand même des sommets avec en troisième position : la nanopabulophobie, la peur des nains de jardins, en deuxième position : l’anatidaephobie, avoir peur qu’un canard nous regarde et enfin pour finir,  la tyrosémiophobie, la peur des étiquettes de fromage.
L’être humain est vraiment un être complexe.

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Hiver

C’est un désir que j’aimerais formuler
Le désir de succomber comme je l’aurais désiré
Non par égoïsme et vanité
Mais par peur de l’inconnu je voudrais me prononcer
En vain, je le concède malheureusement

Je rêve de ce jour comme le dernier
Le dernier d’une vie passée à s’égayer
De chaque chose, chaque moment écoulé
En compagnie des personnes souhaitées

C’est un désir que j’aimerais formuler
Le désir de périr selon ma volonté
Le sourire aux lèvres et dans la plus grande gaieté
M’endormir pour ne plus jamais me réveiller
Tel un conte de fée, sans aucun battement

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J’ai des lunettes.

A ce moment exacte où je suis en train de rédiger mon dernier récit, ma dernière histoire, la dernière partie de ma vie, je ne peux pas. Je n’y arrive pas.

Ce n’est pas que je n’ai plus d’inspiration, ma vie comporte quand même quelques anecdotes amusantes comme quelques situations embarrassantes, ou même des anecdotes disons, plutôt noires comme la fois où une balle est venue se loger dans la fenêtre se trouvant juste à côté de moi, mais rien. Rien ne me satisfait. J’aurais aimé raconter ma vie, le fait que j’aimerais devenir photographe, artiste peintre, architecte, ou même médecin, ou j’aimerais tant parler de ma famille, de mon frère, de ma mère, mais rien. Je ne le peux pas. Je ne le veux pas.

Je parlerais donc d’une chose insignifiante, sans intérêt, faisant sûrement fuir les lecteurs potentiels. Mais quoi ? Tout est insignifiant et en même temps rien ne l’est ! Même en regardant autour de moi je ne peux décrire ce qu’il se passe, tant les situations sont banales et complexes à la fois. Que faire ? Que faire ? Je ne peux pas. Je ne le sais pas. Bref, j’ai des lunettes.

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About pierre.tarnawski

J'ai choisi ce cours car je suis extrêmement intéressé par les autres cultures, particulièrement celle du Japon. En effet, je suis attiré par toutes sortes de transformations culturelles ainsi que les domaines artistiques qu'elles touchent tel que le cinéma avec les films d'animation, notamment celles du studio Ghibli, le design avec les costumes traditionnels ainsi que l'architecture japonaise pouvant mêler le nouveau et l'ancien, les traditions et les fêtes... Enfin, voulant me perfectionner dans le publicitaire, l'information est capitale pour apprendre et pouvoir utiliser différents dispositifs pour attirer les gens, donc les nouvelles technologies ne peuvent que m'intéresser pour continuer dans cette voie.
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