Débat intèrieur

 

Débat intérieur

CoeurHumain.svg

 Avant de commencer cette histoire, il faut savoir que je n’ai jamais été du style à courir après les hommes. Célibataire ou en couple, je m’en fiche complètement et cette façon de penser fait que j’ai parfois du mal à comprendre les gens pour qui être avec quelqu’un est une question de vie ou de mort quitte à sortir avec une personne qu’elle n’aime pas, voir même qu’elle déteste juste pour ne pas être seule. Par devant ces personnes bavent des mots rassurants, dégoulinants à leur victime pour être sure que celle-ci ne s’en aille pas tandis que par derrière elles leur cassent du sucre du le dos… Je veux pour preuve :

Naru kuro kokoro

De toute façon je n’aime pas riku

moins je lui donne des nouvelles mieux je me porte

moins il m en donne mieux c’est

Camille C

Désolée de ne répondre que now, tu ferais mieux de tirer un trait sur dams, pourquoi ne peux tu le laisser en paix ?

Naru kuro kokoro

Il me manque je l’aime

c est L UNIQUE qui peut me faire aller mieux

Camille C

Oui mais ne peux tu penser à son bonheur à lui ? apparemment il souhaite te sortir de sa vie


Naru Kuro kokoro

non

je suis amoureuse de lui

et tu penses un peu a ce que je peux ressentir là ?

Je suis en couple avec un mec que je veux pas voir qui ne me rendra jamais heureuse

Mais a qui j ai dit oui juste pour son bonheur perso, vu que de toute façon il est trop con

 Bref ! Jusque-là je ne suis sortie qu’avec deux personnes, deux personnes que j’ai aimé de tout mon cœur. Mon premier amour, D. avec qui ça a duré 3 ans et mon homme actuel, C. avec qui ça va faire 2 ans. Actuellement je les aime tous les deux.

 Tout ceci pue la confession sentimentaliste suintante d’infantilité, mais je crois que pour me sentir mieux j’ai besoin d’écrire mon erreur.

 Je ne vais pas pouvoir vous écrire deux ans de vie ici, d’une ça serait trop long, de deux trop compliqué. Mais en résumé lorsque mon premier amour m’a quitté au bout de trois ans de relation en me disant que je n’ai rien à me reprocher, que c’était la faute de mon père, comprenez que ce n’est pas forcément bien passé, que je me suis dit à ce moment-là qu’il aurait pu trouver mieux comme excuse pour me quitter… La réalité est pourtant là, non seulement c’était bien à cause de mon paternel qui le harcelait (chose que je n’ai appris qu’il n’y a quelques mois) mais au bout de deux, voir trois ans qu’il m’a quitté je l’aime encore. Alors première question, est ce de l’amour ou un simple sentiment de nostalgie ? …

 Quoiqu’il en soit, j’étais brisée, en miette, la gamine se rendait compte qu’on lui avait menti, le premier amour ne dure jamais pour toujours, ça semble évident pour certain mais que voulez-vous j’étais et malheureusement je reste une éternelle fleur bleue… Ca craint. Au fil du temps les crises de larmes se faisaient de moins en moins fréquentes, je pensais à lui mon cœur se serrait mais c’était plus supportable, la pente je commençais à la remonter. Puis l’été qui suivi je rencontrai C. sur mon lieu de job saisonnier.

 Avec mon ex nous étions opposés sur pas mal de points, mais avec C. étrangement nous n’avions que des points communs, pas une seule fois pendant qu’on était en train de se connaitre nous n’avons été en désaccords. Ca me faisait bizarre, et je finis pas tomber amoureuse de lui.

 Comme tous les couples nous avons eu des hauts et des bas, lui avec son ex qui le faisait chanter par le biais de leur fille (car effectivement je suis tombée amoureuse d’un papa), chose à laquelle il disait « Amen » à chaque fois, celle-ci ayant juré ma mort aussi pour lui avoir pris « L’homme de sa vie ».


Julie .D

  • je te haies… a ta place je dormirai pas sur mes deux oreilles… la roue tourne et tu vas pas tarder a te la prendre en pleine gueule…

 Et moi de mon coté, c’était les coups de blues liés à mon ex, lorsque je me demandais qu’est-ce que ça aurait donné si j’étais revenue avec lui ou encore lorsque j’ai appris que celui-ci c’était retrouvé une copine. Bien sure je me disais « Tant mieux pour lui si lui aussi arrive à avancer », mais au fond de moi quelque chose hurlait « Quitte la ». C’était bien égoïste de ma part de penser ça, moi qui étais aussi recasée. L’évidence était cependant là… Je l’aimais encore, je stagnais et n’avançais pas.

 Cependant C. était patient avec moi, on s’écoutait mutuellement, on parlait lorsque quelque chose n’allait pas, jamais d’engueulades, jamais un mot plus haut que l’autre. Un couple qui avait ces chances de durer en somme. Et alors que les mois passaient et que tout semblait rouler, mon ex et sa copine se séparèrent. J’essayais de les consoler chacun de leur côté, sa copine aussi qui avait pris contact avec moi, souhaitant des conseils, car elle savait que j’étais restée longtemps avec D… Je faisais de mon mieux, essayant de rester honnête, mais au fond de moi j’étais heureuse ! Etait-ce hypocrite de ma part ? Est-ce que j’aurai du être plus sincère avec mes sentiments dés le début ?

 Puis un jour l’inévitable se produisit. J’avais gardé contact avec mon ex pendant tout ce temps car que se soit l’un ou l’autre, lorsqu’on essayait de couper les ponts, pour une raison que je ne m’explique pas, on finissait toujours par reprendre contact. Un jour on a décidé de se revoir (lui habitant à Bordeaux et moi près de Chartres), en tout bien, tout honneur… QUELLE BLAGUE ! Lui comme moi savions parfaitement qu’on s’aimait encore, on se l’était dit et lui regrettait de m’avoir quitté.

D.M.   sache que le jour ou ton trentagénaire te lâchera, ce sera moi qui ferais le premier pas pour venir te voir, voila, c’est dit

  Alors bien qu’on s’était mis d’accord comme quoi ça serait en tant qu’amis histoire d’être raisonnable, je l’ignore pour lui, mais moi j’espérais qu’il se passe quelque chose au fond de moi quand bien même j’étais avec quelqu’un.

A Bordeaux, la première soirée, la première nuit tout se passa bien, chacun dans son lit pas de sous entendus, la deuxième soirée fut bien moins sage, et il se passa ce qui devait se passer. Et pourtant je m’y étais accrochée à ma raison, mais j’ai appris à mes dépends que parfois les pulsions du cœur prennent méchamment le pas sur la raison qui même en gueulant, on ne l’entend pas. Tout le reste du week end D. et moi, on ne savait pas sur quel pied dansé. Amis ? Amants ? Globalement lorsqu’on sortait tout se passait bien en revanche dés que venait le soir et qu’on se retrouvait chez lui, la gène et l’envie était là. Bel et bien là, saloperie.

 Je rentrais chez mon homme C. Ni une ni deux je lui avouais, car quitte à avoir commis la faute, autant de pas faire l’erreur de la cacher. On se mit à pleurer tous les deux, lui m’avouait que malgré tout, il n’arrivait pas à m’en vouloir et qu’il voulait continuer à mes côtés, moi je lui disais clairement que je n’étais pas une « Maris couche toi là », que je ne pouvais pas « le » faire sans sentiments, mais qu’il n’y avait qu’avec mon ex qu’il y avait des risques que je commette la faute, car je l’aimais encore d’une certaine façon. Pendant ce temps mon ex naturellement s’attendait à ce que je retourne vers lui, logique, puisque je lui avais avoué que je doutais de mes sentiments que se soit pour lui ou pour C. J’avais besoin de faire une mise au point que se soit pour moi pour que mon cœur arrête de jouer les girouettes mais surtout pour eux deux, car j’avais à ce moment là, deux hommes formidables à leur manière chacun, fou amoureux et près à tout pour moi, deux hommes en train de souffrir.

 On me laissa une journée pour me décider. C’est terriblement court et surtout mon ex m’annonça la couleur, peu importe mon choix, l’un ou l’autre, j’allais en perdre un immanquablement, si jamais je choisissais C., alors ça serait un Adieu définitif entre nous, mon homme lui me dit « Je suis au moins sure d’une chose, c’est moi qui t’aime le plus ». Aucun des deux ne m’aidaient. C’est ainsi que mon débat intérieur commença.

Tout peser, tout calculer, le pour et le contre, les points où ils étaient à égalité. Finalement dans ma tête tout c’est mêler et entre mêler, je ne pensais qu’à une chose, ne pas les perdre tous les deux et surtout ne pas leur faire de mal à tous les deux. Trop gentille ? Manque de maturité ? Je sais bien que la vie se construit par des choix… Mais il y en a certains que j’aimerai ne jamais faire.

 Mon ex, D., faisait partie de mon passé. Premier grand Amour, premier à qui j’ai tout donné, du premier baiser, à la première fois jusqu’à s’installer ensemble lors de ma première année à Paris. De mes plus grandes joies à mes plus grandes larmes. Combien de fois m’a-t-il fait mal, mais combien de fois a-t-il essayé de se faire pardonner par la suite… Et puis moi aussi je lui en avais fait voir des vertes et des pas mures et pourtant ça a duré 3 ans entre nous. Est-ce que ça a duré aussi longtemps car lui comme moi voulions y croire ? Ou tout simplement parce qu’on s’aimait ? Lorsqu’il m’a quitté ça n’allait plus très bien entre nous mais je l’aimais quand même… Après tout la fin n’était elle pas proche déjà à l’époque ? L’amour que je ressens pour lui est passionné, incontrôlable, il est fort mais destructeur et chaotique. Comme s’il me prenait tout le corps et qu’il y foutait le bordel.

 Mon homme actuel, C., m’a aidé à avancer, ne m’a jamais fait pleurer, est beaucoup plus expressif dans ses sentiments. Quand il le faut, sans même que je ne le demande, il me dit des mots d’amours, des mots que j’ai besoin d’entendre régulièrement ( grand chieuse que je suis) me jurant qu’il n’a jamais autant aimé une personne. Il me montre continuellement son amour et fait tout pour me rendre heureuse. Jamais un mot plus haut que l’autre, jamais d’engueulade juste quelques prises de tête, c’est plutôt stable entre nous. L’amour que j’ai pour lui est plus calme, plus sain, plus doux et plus raisonnable. A ses cotés je me sens plus sereine et en paix.

 Lequel de ces deux sentiments est de l’Amour ? Est-ce celui qui me renverse complètement la tête ou celui qui me fait sentir en paix ? Si j’avais écouté les autres le plus raisonnable était de choisir C. ou bien de redevenir célibataire tout simplement… Le célibat ? Avec mon ex j’avais un arrière gout de relation non finie et je sais très bien que si jamais je quitte aussi C. j’aurais un arrière gout de non finie en plus. Deux relations que je n’aurais pas emmené jusqu’à leur terme, non je ne peux pas, il fallait au moins que j’en finisse une. Je choisissais C.

Je ne sais pas du tout de quoi est fait l’avenir. Est-ce que ça dura avec lui ? Qu’est ce que ça aurait donné si j’étais retournée avec mon ex ? Est-ce que j’aurais eu des regrets ? Ai-je fait le bon choix tout simplement ? Si on m’avait dit que l’Amour était aussi compliqué… On dit que c’est la plus belle des maladies … moi je rajoute que c’est aussi la pire.

Advienne que pourra, si ça doit finir un jour avec C. au moins j’aurais emmené cette relation à son terme. Le fait d’avoir coupé les ponts avec mon ex permet au moins que celui-ci avance définitivement, je ne serais plus un boulet à son pied, et puis je me dis … Si il a réussis à ressortir avec une fille pendant 8 mois, c’est qu’il est capable de m’oublier, quant à moi si j’ai pu avoir des sentiments pour mon homme c’est que j’en suis aussi capable.

 Je ne le cache pas que c’est dure de l’avoir perdu, qu’en ce moment il apparait dans mes rêves et même souvent dans mes pensées, mais je suppose que c’est normal vue que la rupture est récente. Il ne me reste plus qu’à espérer que c’est juste temporaire et qu’au bout de quelques mois … Même un ou deux ans j’aurais complètement oublié mes sentiments pour lui. Et si ce n’est pas le cas ? Advienne que pourra encore une fois, de toute façon je n’ai aucun droit de l’empêcher d’aller de l’avant et je n’ai plus aucun droit de lui communiquer ce que je pense, juste de prier pour qu’il soit heureux.

 Maintenant c’est à moi d’avancer de mon coté avec C.

 Je vous laisse le choix de me blâmer, de rigoler, de me juger voir même de penser ce que vous voulez. Moi-même quand je relis ce que j’ai écrit je me trouve d’une débilité ou d’une cruauté affligeante, j’aurais presque honte de moi. Mais ceci est ma confession.

37973_1551972756291_6643745_n

This entry was posted in ouvrage autofictionel 2013. Bookmark the permalink.