Création littéraire rapport 2

Publier sur un blog est très différent du journal intime, avec un blog que nous utilisons comme un journal, nous nous adressons à nous-même lorsque nous tapons notre texte mais aussi à des visiteurs quelconques, inconnus ou non. Au final, il y a une certaine limitation dans nos paroles lorsque nous écrivons un texte sur internet car tout le monde peut le lire et tout le monde pour donner une réponse; le journal n’est plus si intime en fin de compte, c’est plus un relâchement de ses pensées en attendant une réponse comme lorsque nous lâchons un tweet ou un statut facebook, nous attendons un feedback par la suite.

De plus, publier en ligne ne permet pas comme dans un vrai journal de relire ce que nous avons écrit auparavant, en ligne, ce qui est passé est oublié, on revient rarement sur nos dires sur internet, il est archivé dans les profondeurs de nos posts et nous le laissons là où il se porte, dans l’oubli.

Le format n’est plus le même, le digital est plus ouvert à la discussion contrairement à un petit carnet que nous cachons à la vue de tous, nous n’avons absolument plus la même approche dans la manière d’écrire. Personnellement, je n’ai jamais tenu de carnet personnel, pas de blog ou je me confie à des lecteurs aléatoires et inconnus, je ne me dévoiles pas aux yeux des autres car il n’y a pas de gain au final, si j’écris pour moi, j’oublierais par la suite ce que j’aurais dit et ce que j’aurais fais; de même si j’écrivais en ligne (ce qui implique que ce que j’écris en ce moment est futile pour moi), mais se confier à soi-même, c’est un peu comme avoir une conversation avec son alter-égo du passé, on se pose des questions et on y répond dans le futur; avec le blog, on a plus un côté social, on est plus seul.

J’en conclues que se confier sur internet dans un blog que nous dirigeons est une expérience sociale, qui permet de s’ouvrir aux autres et ainsi s’attendre au meilleur comme au pire car les lecteurs anonymes peuvent faire tout et n’importe quoi sur internet, c’est ce qui est aussi intéressant en publiant en ligne, c’est que l’on peut devenir n’importe qui au final si nos paroles coïncides avec l’idée d’un personnage que nous nous mettons en tête. Je penses que ce genre de phénomène montre les succès des plateformes de blog, en particulier Tumblr (qui est très liés aux réseaux sociaux apparemment). Au final, se confier dans un journal papier n’est qu’un processus de méditation avec soi-même, la majeure différence avec le journal intime papier est que nous sommes plus libre dans nos écrits et que nous pouvons plus nous lâcher sur les sujets que nous traitons avec soi-même; c’est une expérience égoïste, personnelle et sécrète mais sans ces types de conditions, le journal intime ne se nommerais pas ainsi.

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