OTAKU

D’une manière générale, les Otaku sont perçut comme des personnes reclus dans un univers virtuel et imaginaire. Ils vivent précisément dans un « réseau »  où ils partagent à travers un « avatar » avec d’autres membres, leur passion souvent commune.
Toutefois,  le mot « Otaku » prend de l’ampleur et dépasse les frontières de l’archipel, jusqu’à s’imposer  comme une réelle culture.

Dans l’ouvrage de Hiroki Azuma intitulé « Génération Otaku, les enfants de la postmodernité », les Otaku sont des individus nés dans les années 60 à 80, ils ne désignent pas, contrairement à l’idée reçue, des adolescents des années 2000.

Au XXIème siècle, les otaku sont apparus comme porteur d’une culture postmoderne. Ce mouvement naît à la suite de la chute des « grands  récits » et de l’engouement pour les mangas, les dessins animés, les jeux vidéo et autres objets rappelant un « Japon imaginaire ».
Le manga et le jeu vidéo sont des univers fictionnels composés de caractéristiques explicites définissant un certain idéal ou caricature du genre humain. Ces personnages  sont placés  dans un décors narratif spécifique permettant aux joueurs ou bien aux lecteurs de se retrouver et de s’identifier. Ces « petits récits » visent directement la génération Otaku.

Cet enthousiasme institue  la création d’une production importante dans des « produits dérivés », dont les Otaku sont les principaux consommateurs.  Le terme de  « produits dérivés », rappelle les propos de  Baudrillard qui avait en effet pronostiqué que la société postmoderne, la différenciation entre l’original d’une œuvre ou d’un produit et sa copie s’estomperait et qu’une autre forme de produit ou d’œuvre dominerait ; celui-ci ne serait ni l’original ni sa copie. Boudrillard appelle cela un « simulacre ».

De nos jours, l’Otaku n’a plus tout à fait l’image du marginal pervers. Bien au contraire, il est devenu  un maillon d’une nouvelle économie culturelle. L’Otaku représente le croisement de la culture classique nippone et des influences occidentales.  Le phénomène Otaku n’est pas une déviance, mais un certain héritage de la culture japonaise.

 

Sources :
http://www.culture-materielle.com/crbst_12.html
http://sejed.revues.org/2683

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