Réflexions sur la création littéraire.

Réflexions sur la création littéraire.

C’est avec les romans et les nouvelles de Raymond Queneau, auteur et confondateur de l’Oulipo en 1960, que l’auteur découvre une nouvelle dimension au roman: Le jeu. La littérature s’envisageait avec beaucoup de sérieux seuls était permis l’ironie fine et l’humour avec parcimonie. Ainsi, après la danse, après la peinture et la sculpture et avant la musique, la littérature ne se prend plus au sérieux. Elle expérimente.

Avec les nouveaux médias dont la création nous est contemporaine (Internet, le téléphone portable, les réseaux sociaux …) souvent diabolisés par les générations qui nous précèdent de loin, souvent dénigrés par les médias et régulièrement critiqués par notre propre génération, la littérature s’amuse. Si ces nouveaux médias sont, à raison, considérés comme un danger pour les arts plastiques notamment pour la photographie car elle banalise et désacralise la pratique de ces arts, il est important de noter qu’ils permettent à la littérature de s’épanouir d’une manière différente. On note de nouveaux mouvements littéraires émergeant de ces nouvelles technologies comme le “roman sms” ou les “romans twitter” beaux héritiers de l’écriture sous contrainte imaginée par l’Oulipo.

C’est sans compter sur les blogs qui permettent à n’importe quelle personne de publier du contenu (parfois littéraire, parfois artistique mais généralement très narcissique) et ainsi pouvoir procéder à ce que nous appelerons une “pré-publication”. Le blog permettrait à l’auteur de connaître les avis des lecteurs avant une éventuelle publication en maison d’édition.

Ainsi, les nouvelles technologies permettent une nouvelle direction de la littérature. Ludique, devenir auteur devient accessible à tous, aux meilleurs comme aux plus mauvais.

Rapport aux arts plastiques.

Pendant que les plasticiens se hâtent à stimuler tous les sens de leur spectateurs (les oeuvres de Tinguely font grincer nos oreilles et les Pénétrables de Soto titillent notre toucher) ou encore à tester les limites de leurs réactions (Rodrigo Garcia et Millie Brown donnent dans les vidéos-performances choc) prenant à la lettre la citation de Marcel Duchamp: “C’est le regardeur qui fait l’oeuvre”. Les écrivains stimulent le seul sens que le lecteur semble leur prêter: La vue. Guillaume Apollinaire travaillait déjà aux jeux visuels avec ses calligrammes, poésies imagées très appréciées du jeune lecteur. La littérature devrait-elle, dans un avenir proche ou lointain, pouvoir stimuler tous les sens du spectateurs comme l’ébauchent les livres d’éveil?

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