5 histoires vraies

D.Rdr

J’ai jamais rencontré quelqu’un dont l’existence me paraissait être une blague de l’univers.

La première fois que je l’ai vu, je comprenais rien à ce qu’elle racontais, mais en faite, c’est plus parce que je l’écoutais pas vraiment.

Non, je restais ébahis par ce que je voyais, tellement étonnée que mon cerveau cessa son bavardage interne.

Féminine était aux antipodes de tout les qualificatifs existant qu’on puisse jamais lui trouver.

Cette juive américaine, s’habillait et se comportait obstinément comme un garçon et de façon si naturelle, que ça en devenait troublant.

Elle étais fascinante par sa persistance à être elle même en dépit de tout. Libérée du diktat normé de la femme lui donnait une confiance en elle implacable.

Et pour moi, ça, c’était difficilement concevable.

Ça la rendait magnétique, et je restais assez impressionnée par la façon dont les filles perdaient leurs convictions quand elles commençaient à la fréquenter.

On aurait dit un film.

Elle avait l’air de sortir de nul part et de faire des trucs en dehors de la vie de tous, excepté la sienne.

Elle traçait sa route peut importe les autres. « qui m’aime, me suive » aurait pu être sa devise.

De ma courte vie, je n’ai jamais été autant fascinée, déroutée, perturbée et impressionnée par qui que se soit excepté cette fille. 

 

Folietumblr_mymwv2vg9r1t60wq4o1_500 

Une des premières choses que les gens me disent quand ils commencent à me connaître, c’est que je suis folle.

C’est pratiquement systématique.

Après ils s’empressent d’ajouter « dans le bon sens du terme, tu vois ». Comme s’il y avait deux folies, une bonne et une mauvaise, apparemment heureusement pour moi, je suis dans la bonne catégorie.

On dit toujours que pour le fou, ce sont les autres qui sont fous.

Alors dans ces cas là, moi je pense que c’est vrai, parce que je ne me trouve pas spécialement folle.

Ce qu’il nomme folie, c’est mon énergie qui me rends exubérante, expansive et téméraire.

C’est ma manière de combattre l’angoisse de mort, en rendant ma vie plus amusante, à faire des choses, à vivre ce que j’ai envie d’expérimenter. C’est vrai que c’est plus facile, déguisé sous le masque de la folie, il est plus aisé d’oser braver certaines pudeurs et d’aller au delà de soi.

A ces gens qui me disent que je suis folle, j’ai parfois envie de dire, c’est toi le fou, à croire que la vie c’est du sérieux.

Tu sais pas que riche ou pauvre, aimé ou détesté, seul ou entouré tu finira par mourir alors pourquoi ne pas risquer l’impossible.

Ma folie me fais oser vivre une vie au delà de ce que je puisse imaginer, et me fait réaliser et ressentir des choses des plus impensables.

Et puis au pire quoi, je suis ridicule ?

Oui, mais je me suis aperçut de quelque chose. Tout le monde s’en contre fiche.

La honte, le ridicule, c’est dans ta tête, pas dans la mienne. 

 

Éléphantedenpinkelephant

Quand j’ai eu 9 mois, on m’a offert une peluche, similaire à celle-ci.

Je l’ai nommé Babar, en référence au dessin animé populaire à ce moment là et je l’ai toujours.

Alors depuis 23 ans et 4 mois j’ai une adoration presque divine pour les éléphants. Comme une vieille none qui mettrait des Jésus partout, je glisse des éléphants dans tout les coins, sur tout les murs, il y en a jamais trop.

Cet amour délirant m’a poussé aux delà des frontières et des obstacles, pour aller les rejoindre, pour un temps ou j’en avais besoin.

Et être auprès d’un éléphant c’est l’endroit ou je sens que je dois être sur la Terre, parce qu’à ce moment là, plus de questions, plus d’angoisse, plus de passé, plus de futurs, juste le présent, juste l’éléphant.

A présent je suis là et eux ils sont à des kilomètres.

Je garderai un souvenir indélébile qui me rends nostalgique mais qui me conforte dans mes choix, même si je rêve d’un jour pouvoir les voire aussi simplement que je vois ma tasse de café chaque matin. 

 

K.tumblr_lq2g846jhe1qgxwv5o1_500

Dans ma vie, il y a une personne particulière, en dehors de toute autre relation, un outsider, mon maître de peinture.

Je l’ai rencontré suite à une succession de hasards défiant l’univers. Une amie de ma mère l’hébergeait provisoirement et ma mère m’a dit d’aller le voire parce que je venais tout juste de comprendre que j’aimais vraiment dessiner pour de vrai et qu’il y avait quelque chose de très fort qui m’attirait la dedans.

J’avais 19 ans et j’avais pas encore saisit grand chose de la vie, j’avais pas vraiment d’attente juste quelques petits rêves cachés au fond de moi.

J’ai été le voire à son atelier.

Ce jour là, il portait une marinière et je l’ai vu arriver avec une aura de brillance autour de lui.

Brillant de générosité et de bienveillance.

Il m’a accepté en quelques instant comme élève, alors que j’ai mis presque des années avant de l’accepter comme maître de peinture.

Ce jour là on à repris les bases du dessin, on a fait des ronds dans le jardin bordant son atelier.

Il est la figure paternel que j’ai jamais eu.

Si je suis ici, face à mes mots, face à ma peinture, étudiant l’art, épousant l’art c’est en partis grâce à lui.

Je lui doit tant que je ne pourrais jamais lui rendre parce qu’il est celui qui m’a guidé vers le chemin pour vivre une vie à la hauteur de mes rêves.  

 

Peinturepencils

S’il y a bien un truc sur terre qui me donne des sensations complètement démentes, illogiques et inexplicables c’est la peinture.

 Et faire de la peinture, c’est le summum, c’est bien simple, ça m’émoustille.

 Je veux dire, mettre de la couleur sur un morceau de toile, réussir à créer l’illusion d’une forme, atteindre une certaine perfection avec la synchronisation de la bonne couleur, du bon coup de pinceau au bon moment. Mêlé à cet espace temps où il se passe quelque chose qu’on ne maîtrise pas vraiment, mais qui fait que ça marche quand même, c’est presque magique.

 C’est inexplicable, à ce moment là mon cerveau change, comme pris de folie. Je perds la notion du temps, de l’espace et de moi même. Je suis complètement dans la peinture et dans la création de la beauté, ça en devient un acte presque divin.

Ça se transforme en un moment intime où s’il m’ont m’interrompe, me ramenant brutalement au concret, je sursaute. Comme si mon âme venait de faire un bond d’un monde à l’autre.

Et je pense que c’est ça, finalement, tout le secret de la peinture. Parce que je pense que créer c’est réussir à donner une sorte de nourriture spirituelle à son âme, pouvant ainsi retrouver une certaine paix intérieur puis extérieur.

 Une fois que j’ai fini de peindre, je suis vidée, ça m’as pris toute mon énergie.

 Mais dieu que c’est la meilleure chose que je puisse faire de mes 10 doigts. 

This entry was posted in journal intime/ autofiction 2014. Bookmark the permalink.