Cinq histoires vraies

Pour ces cinq histoires, j’ai décidé de raconter cinq jours qui m’ont marquée depuis que je suis petite, et dont je me souviens encore aujourd’hui.

Le jour où j’ai failli me faire écraser par une voiture.

(Je préfère ne pas mettre d’image pour celle-là…)

Quand j’avais cinq ans, je revenais à pieds de chez le coiffeur avec ma grand-mère. On marchait sur le trottoir, elle me donnait la main. Arrivées à un carrefour, elle a voulu récupérer quelque chose dans son sac, et m’a dit « Ne bouge pas de là ». J’ai cru qu’elle ne me pensait pas capable de traverser toute seule, comme une grande, alors je me suis vexée et j’ai décidé de lui montrer que je pouvais le faire. Je me suis mise à courir. Au milieu de la route, une voiture est arrivée sur ma droite, une autre sur ma gauche. Je me suis retrouvée avec une main sur chaque capot. Ce jour-là j’ai évité le pire.

Le jour où j’ai commencé et terminé mon CP.

 

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En dernière année de maternelle, j’ai appris à lire toute seule. Je ne me souviens pas comment j’ai fait, juste du livre qui m’a aidée (à savoir, « Pilou et Lalie »). Alors j’ai passé un test de QI (ça non plus je ne m’en souviens pas), et le jour de la rentrée au CP, la maîtresse était déjà au courant de la situation. On s’est installés dans la classe, on était tous très stressés : comme c’était un double niveau, les CE1 nous regardaient. La maîtresse m’appelle au tableau. J’aurais voulu m’enfoncer sur ma chaise et disparaître. Malheureusement, c’était impossible. Alors je me suis levée, je suis allée au tableau, et j’ai lu devant tout le monde ce que la maîtresse m’a demandé de lire. C’est-à-dire l’intégralité du Roi Dagobert, et une phrase que je n’ai pas oubliée : « Natacha n’attacha pas son chat Pacha qui s’échappa. Cela fâcha Sacha qui chassa Natacha ». Quand j’ai arrêté de lire, la maîtresse m’a dit de prendre mes affaires et d’aller m’installer du côté des CE1. Grâce à Natacha, Sacha, Pacha et au roi Dagobert, j’ai fait mon année de CP en une demie-heure.

Le jour où j’ai enfin eu le droit d’avoir un chat.

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J’ai toujours été allergique aux poils de chat. Au point d’avoir les yeux rouges et gonflés à bloc, façon lapin russe. Et malgré mon irrépressible envie d’avoir un matou à la maison, la réponse de mes parents était toujours négative. De temps en temps, le simple fait de caresser un chat qui passait me rendait folle de joie (et me grattait partout, au passage). Alors ç’a été un vrai miracle quand, au mois d’août 2003, complètement par hasard, un chat noir et extrêmement mince est venu se coucher sur mes jambes dans le jardin. Ma sœur et moi avons réussi à batailler pour nourrir la bête qui avait l’air affamée. Après de nombreuses négociations, les parents ont finalement cédé pour garder le chat. J’ai décidé d’appeler le petit bonhomme Pilou. Aujourd’hui, Pilou est toujours à la maison. Sauf qu’en fait c’est une femelle, et qu’on l’a appelée Câline.

Le jour où j’ai rencontré Tom Hiddleston.

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En octobre 2013, j’ai décidé d’emmener ma sœur à l’avant-première de Thor 2 au Grand Rex. Comme toutes les places étaient déjà réservées, on s’est mises d’accord pour ne faire que le tapis rouge, c’est-à-dire l’arrivée des stars. On est arrivées à 10h, et c’était déjà plein de monde. On a attendu longtemps, et ça partait mal pour nous : mal renseignées, on est allées s’installer à un endroit parfait, mais réservé aux VIP. On a donc dû se déplacer vers 15h. Il n’y avait plus de place entre les deux rangées de barrière installées pour le tapis rouge. Plus de place, ou presque. Ma sœur a réussi à se faufiler, je l’ai suivie juste après. Et en jouant des coudes, petit à petit, je ne sais pas comment, mais je me suis retrouvée au premier rang. Juste devant. Vers 20h, les voitures sont arrivées. Le réalisateur est passé avec le producteur. Natalie Portman est passée en coup de vent, elle ne s’est même pas arrêtée. Et enfin, il est arrivé. Il signait tous les autographes, prenait toutes les photos. Tout le monde se bousculait pour l’apercevoir. Il a fini par arriver à ma hauteur. Il a signé mon dessin, m’a parlé, je lui ai répondu. Il a pris mon téléphone, on a fait une photo. C’était il y a plus de six mois, je ne me suis pas encore remise. 

Le jour où j’ai fait le Mud Day.

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C’était il y a pas si longtemps, cinq jours en fait. J’y allais en ne sachant pas trop à quoi m’attendre. Je veux dire, je savais à quoi m’attendre, mais je me demandais si j’étais vraiment à la hauteur d’un parcours du combattant de 13 kilomètres de long. Et à ma grande surprise, ça ne s’est pas trop mal passé ! Pas de grosse blessure, seulement quelques bleus, et le plus important : j’ai fini la course ! Je me suis bien amusée, malgré la météo pas facile et une petite crise d’hypothermie à l’arrivée (note à moi-même : la prochaine fois, ne pas s’arrêter à la fin de la course, mais plutôt aller directement chercher les couvertures pour s’enrouler dedans) !

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