Tomoko Sawada vit et travaille à Kobe (Japon), où elle est née en 1977, et à New-York. Photographe et performeuse, elle est actuellement professeure dans plusieurs établissements. Son œuvre s’articule autour de problématiques sur l’identité dans la société contemporaine, et le rôle de la femme dans la culture japonaise.
OMIAI
J’ai choisi de travailler sur Tomoko Sawada, car son œuvre se situe dans la continuité du travail de Cindy Sherman. En effet, ces deux artistes féminines questionnent l’identité à travers la mise en scène photographique, le travestissement. Leur travail tend à dénoncer les conventions culturelles contemporaines.
Tomoko Sawada s’intéresse elle à la photographie au sein de la société. Nous avons vu l’exemple de la photographie de classe notamment. Il y a également les photographies de mode ou encore de mariage. Elle y incarne différents personnages, tâchant ainsi de mettre en avant les divers stéréotypes de ces pratiques.
School Days 3
Dans son premier travail ID400 qu’elle réalise en 1998, elle s’oriente vers le photomaton, qui selon elle « se retrouve dans beaucoup d’endroits de la ville ». Elle investit donc une cabine située dans une gare à Tokyo dans laquelle elle joue 400 personnages, et donc tout autant d’identités différentes.
ID400
Elle se sert de déguisements, maquillages et coiffures afin de camoufler son identité : en effet, ces personnes fictives ne dévoilent rien de son identité. Son intention est de détourner le processus identitaire du photomaton : ce dernier produit des images standardisées, la plupart du temps pour des documents officiels. Cette œuvre peut également être perçue comme une étude de sa propre physionomie, tant son visage varie d’apparences.
