Aujourd’hui la plupart d’entre nous possédons une identité numérique, que nous le voulions ou non, ce terme désigne le fait que la technologie prend une place importante dans notre vie actuellement, c’est un lien entre notre entité réelle et notre représentation virtuelle, le tout agencer par la technologie. Pour vulgariser cela il s’agit d’une identité de données, qui prend différente formes et fonctions mais ce qui nous intéresse est de savoir quel est la nature et l’impact de cette identité sur notre personne ? Certainement, cette identité numérique ou IID (Internet IDentity) nous est lié à partir d’une utilisation quotidienne du Web, voilà pourquoi la plupart en on une volontairement ou pas. C’est pourquoi il faut participer à la délimitation et ou à la construction de cette identité pour éviter les risques de la toile sur notre vie privée, comme l’usurpation d’identité, mais cela peut toucher aussi d’autres activité comme l’activité financier où aux Etats-Unis les voleurs deviennent cybernétiques. Mais pourquoi prendre de tel risque dans ce cas ? Et bien pour les avantages qui s’accompagnent à cette IID, possibilité d’agrandir et entretenir son réseau, valoriser ses compétences et savoir-faire, etc.
Cette identité à pris un énorme élan en 2004 avec l’arrivé sur la toile de Facebook, réseau social en ligne qui fait plus d’un milliard de « facebookers » aujourd’hui dixit Mark Zuckerberg, son créateur. Cette popularité est dû au fait que Facebook comble le désir narcissique en chacun de nous, celui d’être aimer, de parler de soi à ses amis, de publier des photos et d’en faire une compétition puisque le principe de publier et de commenter revient à la surenchère. Ainsi on voit apparaître une certaine autopromotion, ce désir narcissique n’est pourtant pas une notion nouvelle, elle se fait populariser avec Freud pour désigner l’investissement libidinal du Moi ou plus familièrement tout désir de soi, de cette notion se forge l’estime de soi que l’on peut retrouver dans un terme informatique qu’est l’avatar par l’altérité de soi.
Le mot « Avatar » nous vient d’Inde, il renvoi au Dieu Vishnou mais plus précisément à ses incarnations, ainsi ce terme prend le sens de transformation. En informatique, il signifie l’ « apparence » que va prendre un personne dans un environnement virtuel (souvent forum informatique, réseaux sociaux, jeux-vidéos, etc ) et qui illustre l’utilisateur ou autre chose que lui-même. C’est une image de nous mais le plus paradoxale c’est que la plupart des personnes qui jouent à un jeu de rôle, par exemple, se représentent différemment, leur image se transforment dans un monde virtuel et leur avatar devient un autre soi, une altérité de soi. Ce masque de soi que représente notre avatar n’est pas la seule, en effet, en 2011, d’après le Gartner Group, plus de 80% des internautes se cacheraient (plus ou moins) derrière un ou plusieurs avatars. Beaucoup se cherchent à travers l’image de leur avatar c’est pourquoi dans certains jeux, mais pas que, on peut se le fabriquer entièrement (ce que l’on nomme le crafting) et ainsi si je puis dire s’ « avatariser » dans un monde virtuel qui pour certains sont des « habitants » de Second Life.
« Nous passons tant de temps dans des décors virtuels à piloter nos avatars, que la réalité matérielle n’est plus qu’un pont étroit entre deux 3D »
(Catherine Dufour, « Le Goût de l’Immortalité », 2005)
Cette citation est intéressante du point de vue du mur invisible qu’existe aujourd’hui entre la personne et le monde virtuel, c’est d’ailleurs le cas pour la nouvelle mode du « selfie » qui pose la question de soi, du narcissisme et de l’e-réputation par rapport à ses photos. Ainsi cette mode est une sorte de pont qui pose la question de l’IID, mais sans vouloir trop parler de ce terme au point d’endormir lecteur(s) ou lectrice(s) voici une vidéo qui en dit suffisamment long sur le sujet :